Petit film catastrophe improbable et sans le sou, ce "Menace sismique" ne pourra espérer soutirer à son spectateur que quelques sourires devant les ficelles énormes utilisées dans une intrigue légère et guère secondée par des effets spéciaux numériques trop souvent visibles.
Le script va suivre une jeune sismologue tentant d'arrêter une faille se propageant à travers les États-Unis.
D'entrée le métrage va lancer son intrigue en suivant un artificier, Boomer, opérant un chantier pour déclencher quelques explosions qui auront pour conséquence de créer une faille ne tardant pas à aspirer ses collègues puis lui même alors qu'il tentait de fuir à bord de son véhicule. Cette première séquence montrera déjà les limites des effets spéciaux visualisant cette faille galopante de manière certes assez visuelle mais dont les créations numériques seront trop voyantes.
Ensuite, l'intrigue va s'intéresser à Amy Lane une jeune sismologue présente à une conférence où elle va prendre la parole sous les yeux de Dan, son mari et de sa fille pour évoquer les dangers des tremblements de terre pour que justement (et comme par hasard...), il s'en produise un, évidemment lié à la faille déjà rencontrée. Amy souhaitera tout de suite, abandonnant presque mari et enfant sur place, se rendre en hélicoptère sur les lieux de l'épicentre du séisme, la carrière où Boomer officiait, pour sauver ce dernier prisonnier de son véhicule et ne pas tarder à suivre la progression de la faille vue d'en haut, celle-ci passant justement dans la ville où vivait la mère de Boomer dont la maison explosera, parmi tant d'autres, toujours pour des effets spéciaux volontaires mais mitigés.
Pendant ce temps-là Dan et la fille d'Amy auront pris un avion de l'armée pour rentrer chez eux, avion heurté en plein ciel par un autre appareil puisque tous les postes de commandement aérien au sol ne fonctionneront plus, laissant les objets volants circuler sans visibilité et sans être prévenu de la proximité d'autres avions, mais évidemment Dan et la fillette s'en sortiront indemnes et seront pris en charge par un routier pour ne pas tarder à avoir des soucis avec cette faille décidément capricieuse pour une autre situation débile mais graphique.
En tentant de voler un hélicoptère pour retrouver les siens, Amy et Boomer seront arraisonnés par des avions de l'armée et rejoindront le commandement militaire essayant de faire face à cette faille avec des moyens complètement improbables mais qui engendreront des situations vivaces jusqu'au final porteur de l'obligatoire happy-end de circonstance. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les scénaristes se seront creusés les méninges pour trouver des idées aussi stupides et incroyables pour alimenter les péripéties de l'intrigue en se moquant définitivement des lois de la physique et de la géologie, mais bon, cela ne sera pas grave puisque de toutes façons la crédibilité globale ne sera jamais la principale préoccupation du réalisateur plus occupé à tenter d'amuser la galerie avec ses séquences mouvementées à base d'explosions, de destructions majeures et autres scènes de dommages causés par la faille poussant le bouchon jusqu'à oser une situation avançant une avalanche ou encore un volcan prêt à se réveiller à tel point qu'il réchauffera l'atmosphère jusqu'à brûler les humains.
En arrivant à mettre de côté cette intrigue grotesque, le spectateur pourra quand même s'amuser devant le spectacle offert par le métrage, à condition de posséder un humour au second degré largement aiguisé puisque le réalisateur David Michael Latt, un des fondateurs de la boîte de production "The Asylum", spécialisée dans les repompages de blockbusters et les films catastrophes bon marché, arrivera à donner un bon rythme global à l'ensemble et ce malgré des personnages transparents et sans présence à l'écran.
Et justement l'interprétation suivra en étant terne et molle, à l'image d'une Brittany Murphy inexistante, alors que la mise en scène du réalisateur est vive et n'aura aucun complexe à avancer ces nombreuse séquences à effets spéciaux, ceux-ci demeurant mitigés avec ce numérique bien visible, ce qui n'empêchera pas certaines scènes d'avoir une petite prestance.
Donc, ce "Menace sismique" pourra éventuellement se regarder d'un œil distrait dans un moment d'égarement mais de toutes façons il s'oubliera très vite !
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