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Remake d'un téléfilm des années soixante-dix, ce "Don't be afraid of the dark" bénéficiera d'un script de Guillermo del Toro et le spectateur avancera donc en terrain connu après "Le labyrinthe de Pan" pour une fable enfantine où l'épouvante côtoie le merveilleux au sein d'une intrigue classique mais prenante, tout en ne pouvant espérer effrayer que les plus jeunes d'entre nous.
Le script va laisser un architecte prendre possession d'une demeure gothique pour la rénover en compagnie de sa petite amie et de sa fille issue d'un ancien mariage, sans se douter que la fillette va découvrir une cave abritant des créatures aussi maléfiques que pernicieuses.
La séquence d'introduction donnera le ton en prenant place dans le passé au sein de cette demeure gothique où une femme de chambre sera appelée à la cave par le propriétaire des lieux pour un piège tendu afin de lui soutirer ses dents afin de satisfaire quelque chose de caché dans une cuve à cendres. Mais l'homme sera lui aussi happé et disparaîtra dans les profondeurs obscures. Cette première séquence posant déjà plusieurs des enjeux et craintes du métrage, avec ces dents d'enfants servant de nourriture aux monstres cachés, et avec la disparition du fils de cet homme cherchant à le récupérer en faisant des offrandes bien sûr au final inutile aux créatures.
Ensuite, l'intrigue va avancer ses personnages principaux, avec d'abord Sally, cette petite fille s'en allant retrouver son père Alex et sa belle-mère Kim (en fait une jeune et jolie jeune femme), pour avancer des sentiments classiques, entre l'inquiétude de Kim face à l'accueil froid de la gamine et ce Alex qui tentera de calmer le jeu à plusieurs reprises, tandis que nous allons également découvrir la demeure (bien entendu celle de l'introduction) sur laquelle travaille Alex afin de la rénover. Ce petit manoir gothique offrira un cadre splendide au métrage et se révélera assez vite cachottier puisque la petite Sally, au cours d'une balade découvrira l'existence cachée d'une cave à l'entrée dissimulée à l'intérieur de l'endroit.
Évidemment, la curiosité de tous fera que la porte de cette cave sera découverte et ce sous-sol lugubre inspecté et bientôt Sally y entendra des voix l'invitant à venir jouer avec elles, sans que pour l'instant le réalisateur ne nous montre l'apparence des créatures, respectant ainsi les codes du genre à la lettre, avec une levée de voile progressive sur ces petits monstres très graphiques et méchants (l'attaque du gardien, par exemple) inspirés de la légende de la "Tooth fairy" venant récolter les dents d'enfants sous les oreillers.
Mais le métrage laissera planer le doute sur l'existence de ces créatures, fruit ou non de l'imagination de Sally, les adultes n'y croyant logiquement pas et attribuant à Sally les premiers méfaits pour le moment inoffensifs des monstres (les robes déchirées notamment), surtout que cela viendra s'inscrire dans le sentiment de rejet éprouvé par Sally à l’encontre de Kim. Mais toujours de manière attendue, Kim sera la seule à prêter du crédit aux dires de la petite fille, surtout après la découverte d'éléments allant dans ce sens jusqu'à cette dernière partie impliquant un affrontement final réussi graphiquement mais qui n'effrayera jamais.
Mais auparavant le métrage aura fait lentement monter la tension autour de ces créatures de plus en plus présentes physiquement dans la maison, venant hanter Sally jusque dans son lit ou dans sa baignoire pour des séquences à chaque fois visuellement probantes mais manquant toujours l'effet de peur escompté qui ne devrait surgir que chez le jeunes spectateurs à qui le métrage restera quand même en partie destiné.
L'intrigue en elle-même demeurera globalement classique et sans surprise, suivant la lignée fantastique de Guillermo del Toro et de son univers entre féerie, gothique et surnaturel, mai le spectateur n'en sera pas moins impliqué et cela même si l'empathie ne jouera pas franchement, sauf envers la petite Sally, véritable star du film et utilisée comme tel.
L'interprétation est convaincante, portée donc par la jeune Bailee Madison dans le rôle de Sally, mais pour autant Katie Holmes ne déméritera pas das le rôle de Kim, au contraire d'un Guy Pearce bien effacé. La mise en scène du réalisateur est vive et dynamique, avançant ces petits monstres de manière crédibles au sein de décors magnifiés. Les effets spéciaux sont probants pour quelques petits plans sanglants rapides et surtout pour mettre en a ces créatures très graphiques et réussies.
Donc, ce "Don't be afraid of the dark" ne provoquera en aucun cas l'effroi et composera avec des effets attendus mais pour autant l'ensemble sera formellement plaisant à suivre et nous offria un conte horrifique d'une beauté appréciable.
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