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CRITIQUE DVD


BLINDES




Titre : Blindés

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 09/06/2012

Cette critique a été visitée 123 fois. Aide

 

Editeur : Sony pictures
Année de sortie au cinéma : 2010
Date de sortie du DVD : 20/05/2010
Durée du film : 84 minutes


Résumé : Après la mort de ses parents, Ty rentre d’Irak où il était soldat pour s’occuper de son petit frère. Pour faire face aux factures, il accepte de travailler comme convoyeur de fonds pour la société qui employait son père. Au dernier jour de sa période d’essai, Ty se voit proposer par Cochrane, son chef d’équipe, de voler les 42 millions de dollars qu’ils doivent bientôt transporter. Le plan est aussi simple que génial : pas d’armes, pas de victimes, pas de violence, et aucune preuve… Toute l’équipe est dans le coup. D’abord réticent, Ty finit par accepter. Le jour J, le plan se déroule sans accrocs, jusqu’à ce qu’un imprévu fasse tout déraper...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (7/10)

Troisième long métrage de Nimrod Antal (après le sympathique "Motel" et avant de tourner "Predators"), ce "Blindés" ne va en aucun renouveler le genre pour se montrer terriblement prévisible et doté d'un script limité, mais l'ensemble se suivra facilement grâce à une mise en scène appliquée à défaut d'être innovante et par un certaine noirceur ambiante qui va s'immiscer autour de personnages ni bons ni vraiment mauvais au départ.

Le script va laisser quelques collègues convoyeurs de fonds montrer un faux casse pour s'emparer de 42 millions de dollars qu'ils vont transporter, mais évidemment, tout ne va pas se passer comme prévu.

D'entrée le métrage va s'intéresser à la présentation des protagonistes avec d'abord Ty et Mike deux amis convoyeurs de fonds au sein d'une entreprise et d'un groupe comprenant notamment Baines, un féru des armes à feu qui souhaitera presque être braqué pour pouvoir se servir de son arme, ce qui lui vaudra quelques plaisanteries douteuses de la part de ses compères.

Nous suivrons ensuite les convoyeurs en action pour une première situation tendue astucieuse pour tromper le spectateur, laissant ensuite l'intrigue s'attarder de manière bien basique sur les déboires de Ty, vétéran de la guerre en Irak dont les parents sont morts récemment et qui doit s'occuper de son petit frère turbulent et taggeurs, jusque dans la cuisine de la maison familiale menaçant d'être saisie par les banques suite aux difficultés financières de Ty.

C'est dans ce contexte que Mike va doucement attirer Ty pour finalement lui évoquer au grand jour le plan fomenté par lui et ses collègues, faire croire à un faux braquage pour s'emparer d'un prochain convoi de dollars important. Évidemment, ty va commencer par refuser, offusqué même et surtout ne voulant plus avoir de sang sur les mains (après avoir vraisemblablement été obligé de tuer en Irak), mais de manière bien opportune et attendue, un élément va le faire changer d'avis.

Le groupe va donc prendre possession du chargement de billets et s'empresser d'aller le cacher dans un hangar d'une usine désaffectée pour penser simuler un braquage ensuite, mais un témoin gênant aura vu toute la scène et sera abattu sous les yeux de Ty qui au passage se retrouvera avec du sang sur les mains (vive la symbolique...) et décidera de se désolidariser du groupe en se réfugiant dans la camion blindé. Commencera alors un huit-clos dans ce bâtiment abandonné où tout les coups seront permis et où les amitiés font s'effriter au fil des rebondissements jusqu'à ce final largement attendu et sinistrement moralisateur.

Au-delà de cette intrigue basique et sans réelles surprises, le métrage parviendra à captiver un minimum grâce à ses protagonistes pas complètement corrompus et mauvais qui voudront juste à l'origine se sortir d'une vie dangereuse (les exemples de convoyeurs tués cités judicieusement renforceront ce sentiment) sans violence ni drame mais qui vont se retrouver imbriqués dans un enchaînement meurtrier sans espoir de retour dans lequel ce Ty aura une position largement ambiguë voir même quelque part détestable car s'il n'avait pas craqué après le premier meurtre, les autres (et son ami Mike le premier) n'auraient pas connu le sort qui leur sera réservé. Et de cette ambiguïté naîtra, non pas un malaise, mais un sentiment étrange chez le spectateur qui aura du mal à choisir son camp, entre ce bon samaritain perturbé par la mort d'un SDF au point de lâcher ses amis, et ceux-ci qui vont sombrer dans une violence vindicative de plus en plus noire et nihiliste.

L'interprétation est plutôt convaincante portée par un Matt Dilon quand même inexpressif, tandis que Laurence Fishbure et Jean Réno cabotineront à mort. La mise en scène de Nimrod Antal est assez dynamique mais somme toute classique tout en garantissant quelques moments de suspense aux dénouements hélas prévisibles.

Donc, ce "Blindé"s ne marquera certainement pas les esprits mais sera suffisamment ambigu et sombre pour impliquer son spectateur !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans défaut visible.

La bande-son est probante, avec une partition musicale rythmée mais sans attrait particulier.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus ont un graphisme basique, tandis qu'en bonus, on pourra suivre un making-of décliné en trois parties, revenant d'abord sur les origines du projet et le casting, pour un module promotionnel bourré de compliments pas forcément justifiés, tandis qu'ensuite on reviendra sur les décors de ce hangar entièrement recrée pour enfin décortiquer certaines séquences d'action du film, le tout demeurant léger et sans intérêt véritable, quelques bandes-annonces venant clore ces bonus évitables.

L'affiche sera quand même classique mais attira néanmoins le regard, tandis que le verso est plus graphique tout en étant complet, le disque se contentera de reprendre le titre, les logos et les mentions sur un fond blanc anonyme.


Note finale :

  (13.5/20)


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