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CRITIQUE DVD


GROTESQUE (NON CENSURE)




Titre : Grotesque (Non censuré)

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 02/06/2012

Cette critique a été visitée 118 fois. Aide

 

Editeur : Elephant Films
Année de sortie au cinéma : 2009
Date de sortie du DVD : 20/10/2011
Durée du film : 77 minutes


Résumé : Par une belle soirée d’été, un jeune couple se promène main dans la main. Insouciants et désireux de se livrer l’un à l’autre, ils ignorent que sur le chemin de leur première expérience les attend un cruel psychopathe. Brutalement kidnappés, les jeunes tourtereaux se réveillent enchaînés dans une pièce obscure jonchée d’instruments chirurgicaux. Face à la torture d’un bourreau expérimenté, la mort est leur meilleur espoir.
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Complètement interdit de distribution et de diffusion en Angleterre, ce "Grotesque" repoussera très loin les limites du "torture porn" au sein d'une intrigue minimaliste uniquement axée sur le sadisme et les tortures, sans chercher, comme ce fût le cas avec "Saw" ou "Hostel", à se parer d'une quelconque morale ou de fioritures inutiles dans un tel contexte malsain.

Le script va laisser un maniaque kidnapper un jeune couple et l'enfermer dans son sous-sol pour tester dans la douleur leur volonté de survivre et l'amour qu'ils se portent au travers de sévices régulièrement à connotation sexuelle.

Sans perdre de temps, le métrage va tout de suite avancer son tortionnaire guettant ses proies, un couple s'approchant de son véhicule dans lequel il les attend, pour rapidement les assommer avec un marteau et après un petit trajet qui permettra au réalisateur de laisser passer le générique, l'intrigue va s'enfermer dans ce sous-sol malsain dans lequel nous allons retrouver les deux jeunes victimes attachées debout contre une plaque métallique, bâillonnées et qui vont se réveiller pour découvrir apeurées cet environnement guère rassurant baignée d'un éclairage ocre persistant pour finalement voir sortie de l'ombre cet homme au visage dur et sec qui va s'approcher d'eux.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le réalisateur Kôji Shiraishi ira directement à l'essentiel pour ouvrir le bal des sévices le plus vite possible, sans prendre la peine de nous renseigner sur cet agresseur intimidant et laissant juste un petit flash-back revenir sur la condition des victimes, un jeune homme et une demoiselle sortant d'un café où ils avaient pris une collation ensemble pour leur premier rendez-vous galant, pour uniquement insister sur l'attirance évidence ressentie par l'homme pour celle qu'il aimerait bien connaître plus intimement, mais certainement pas de la manière décidée par le maniaque comme nous le montreront les péripéties à venir.

En effet, après une première agression physique contre le jeune homme qui aura une pointe métallique enfoncée dans la bouche puis dans le ventre et une période de répit qui verra le kidnappeur disparaître et laisser en attente ses victimes qui n'auront d'autres choix que d'attendre, quitte à faire leurs besoins sur eux, le métrage va se déchaîner pour de bon et se lancer dans une succession de situations perverses et sauvages qui n'épargneront personne puisque les deux victimes connaîtront le même sort au cours de la cette première partie qui laissera un sadisme sexuel s'inviter lorsque le tortionnaire masturbera successivement chacune de ses proies dans le but évident de les humilier, ce que le réalisateur illustrera de manière graphique (et auditive) sans pour autant verser dans le "hardcore" pour uniquement s'intéresser au côté dégradant et visqueux de la chose.

Mais ensuite, ce sera vers une dérive sanglante que les sévices seront orchestrés, avec ces mutilations sévères, franches et volontaires que vont subir les deux individus dans une ambiance glauque et nihiliste au possible, pour laisser peu à peu les motivations du bourreau se mettre en place, ce qui apportera encore un peu plus d'ampleur à ces passages hautement douloureux et difficiles par leur réalisme jamais démenti qui confinera parfois à l'insoutenable, créant ainsi de fiat une parallèle malsaine avec la plaisir quasiment sexuel pris par le tortionnaire qui jubilera à maltraiter ses victimes tout en leur ordonnant de se surpasser et en invitant dans un jeu terriblement macabre et éprouvant l'homme à montrer jusqu'où il sera capable d'aller et à quel point il sera capable d'accepter la douleur par amour pour sa compagne.

Si la seconde partie laissera un répit surfait qui tranchera de manière efficace et du coup dérangeant avec les tortures passées pour mieux continuer à déstabiliser le spectateur, ce sera pour mieux rebondir et nous gratifier d'un dernier acte barbare, à la folie inimaginable dans l'exécution d'une sorte de piège jusqu'auboutiste dans sa démarche et qui donnera pleinement sa justification au titre lors d'un final hélas presque trop délirant pour rester crédible et venant interférer avec le souci d'authenticité avancé jusque-là, mais qui donnera au métrage la seule issue envisageable à la vue de la noirceur ambiante, pour même laisser envisager la possibilité d'une éventuelle suite dont rêvera tout fan de gore déviant.

Mais contrairement à ce que le spectateur pouvait craindre, jamais le métrage ne paraîtra "cheap" ou minimaliste pour impliquer instantanément dans cette spirale de souffrances et de tortures qui iront crescendo sans aucun renoncement ni aucune retenue pour multiplier les sévices plus que douloureux avancés de façon frontale, franche mais pour autant toujours réaliste, le réalisateur ne cherchant pas la démesure ou l'outrance sanglante pour ainsi réussir à mieux choquer et heurter, jouant même avec nous avec ces lueurs d'espoir bien vite massacrées dans le sang et la douleur pour ramener les victimes à une bien dure réalité peuplée de fluides corporels giclant et suintant des plaies et des organes.

En évacuant toute profondeur inutile à son intrigue, le réalisateur poussera le "torture porn" dans ses derniers retranchements, débarrassé de tout effet superflu pour se concentrer et aller directement à l'essentiel, à savoir la violence perverse, sanglante et douloureuse qui va éreinter les victimes de ce jeu sadique jusqu'à leur dernier souffle dans un univers malsain et sordide qui mettra en évidence avec un naturel extrêmement désarmant aussi bien les travers cruels et fantasmés d'un tortionnaire à la perversité inouïe que les inconvénients de cette captivité prolongée, humiliant ainsi encore un peu plus ces deux êtres définitivement coupés de toute normalité.

Le métrage pourra également compter sur une interprétation remarquable de finesse et de retenue pour mettre en scène ce sadique au faciès de marbre qui aura largement de quoi intimider et qui imposera sa supériorité face à des proies qui souffriront avec un naturel plus que convaincant. La mise en scène du réalisateur sera également concluante pour imprégner le métrage de cette atmosphère délétère plus que sinistre et sans issue tout en trouvant les cadrages et angles de prises de vues adéquates pour augmenter le malaise et laisser l'imagination travailler lorsque de rares atrocités seront commises en hors-champ (et agrémentées de bruitages douloureux). Les effets spéciaux seront impeccables, toujours réalistes en versant dans un gore graphique, expansif mais toujours crédible, à base de mutilation, d'amputations et autres sévices réalisés sans l'utilisation d'un numérique qui aurait desservi l'ensemble de façon évidente.

Donc, ce "Grotesque" portera bien son nom en allant très loin dans la déviance et la perversité sanglante pour mieux déstabiliser son spectateur jusqu'à un point de non-retour qui sera ici définitivement dépassé en donnant toute sa signification à la dénomination de "torture porn" !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans défaut notable, rendant bien hommage aux couleurs ocres du métrage.

La bande-son est probante, avec une partition musicale essentiellement composée de musique classique qui sera quand même décalée par rapport aux sévices véhiculés par le film.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1.5/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus ont un bon graphisme tandis qu'en bonus, on pourra suivre un documentaire intéressant revenant sur le film avec Victor Lopez (d' "East Asia"), une galerie de photos et la bande-annonce suivie de celles d'autres titres orientaux de l'éditeur.

L'affiche fera son effet sans problème, tandis que le verso est complet et bien graphique, le disque reprenant simplement l'affiche, avec des logos discrets, tout comme ces mentions presque invisibles.


Note finale :

  (15.5/20)


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