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Avatar ibérique du "found footage" toujours à la mode malgré les déceptions de plus en plus marquées, ce "Atrocious" va revenir aux sources en prenant pour modèle "Le projet Blair Witch" au sein d'une intrigue évidemment légère et mettant carrément du temps à démarrer mais ce sera pour nous offrir un dernière partie assez oppressante et se jouant allègrement du spectateur.
Le script va suivre Christian et July, frère et sœur enquêtant sur les légendes urbaines et profitant de vacances dans une maison en lisière d'une forêt, où une petite fille aurait disparu pour laisser son fantôme venir indiquer leur chemin aux individus perdus, pour mener l'enquête, mais bientôt des événements étranges vont se produire aux abords de la demeure.
Après quelques images virulentes tournées en infra-rouge et donnant espoir, suivi d'un encart portant le sceau de la police espagnole, l'intrigue va pouvoir commencer pour laisser les deux personnages principaux se présenter, Christian et sa sœur July, des adolescents se proclamant investigateurs des légendes urbaines et annonçant qu'ils vont profiter de vacances en famille pour enquêter sur une légende locale, puisqu'en effet, leur lieu de villégiature est situé près d'une forêt où une gamine a disparu sans que l'on ne retrouve son corps, son fantôme apparaissant soit-disant pour indiquer leur chemin aux promeneurs perdus.
Les bases de l'intrigue posée, la première partie du film va se montrer particulièrement éreintante pour suivre les deux jeunes s'amusant avec leurs caméras pour explorer leur maison de vacances, les alentours et notamment cette forêt labyrinthique visitée de jour donc sans aucune tension perfectible, et la visite de la cave, fermée à clé, ne sera pas plus passionnante. Tout cela nous permettra juste de se familiariser avec Christian et July, deux ados basiques guère attachants mais spontanés, créant de fait une certaine immersion dans le métrage, tandis que la forêt voisine va attirer la convoitise des deux protagonistes et surtout de Christian qui croira entendre des bruits, installant même une caméra nocturne pour pouvoir voir ce qui se passe près du sinistre portail séparant leur terrain de la forêt, invitant une première séquence vaguement tendue mais au cours de laquelle il ne se passera évidemment rien.
Le premier tournant du métrage sera la disparition du chien de la famille qui obligera Christian et July à retourner dans le labyrinthe pour une seconde exploration diurne porteuse d'un découverte macabre qu'ils cacheront au reste de leur famille et notamment à leur petit frère émotif et inquiet pour son chien. Mais bientôt ce petit frère disparaîtra à son tour, contraignant Christian, July et leur mère à partir à sa recherche dans les bois, de nuit cette fois-ci, lançant ainsi un dernier acte enfin prenant.
En effet, les deux jeunes, toujours armés chacun d'une caméra, vont errer dans la forêt, filmant en infra-rouge, ce qui va laisser l'imagination du spectateur travailler, s'attendant à chaque mouvement à tomber sur une apparition diabolique mais sans que ce concept soit véritablement exploité, l'intrigue préférant s'orienter vers une autre option plus terre à terre mais surprenante et débouchant sur quelques passages probants avant que le final viennent éclaircir définitivement la situation de belle manière.
L'idée ne sera pas si mauvaise que cela en soi mais hélas le métrage oubliera son but premier, faire peur, car ici aucun frisson à l'horizon et il faudra se contenter d'une tension certes effective mais pas vraiment exploitée pour occuper le terrain dans la forêt, comme le fît auparavant "Le projet Blair Witch", surtout que nous ne verrons rien de ce qui arrive réellement au protagonistes, l'aspect graphique étant ici très limité.
L'interprétation est convaincante, naturelle chez les deux jeunes interprètes, ce qui aidera l'ensemble à gagner en authenticité, tandis que la mise en scène u réalisateur est adaptée pour des plans amateurs collant parfaitement à la situation puisque ce sont deux jeunes cinéastes novices qui sont censé les avoir tournés. Les quelques effets spéciaux ont réalistes mais trop rapidement visualisés.
Donc, ce "Atrocious" vaudra quand même le coup d’œil pour sa dernière partie plutôt prenante et son final étonnant, mais il faudra se farcir ce qui précède, pouvant légitimement ennuyer le spectateur !
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