Après L'étrange vice de Madame Wardh, le réalisateur toute à tout Sergio Martino continue dans sa veine du giallo. Autant son premier giallo respectait parfaitement les conventions du genre au point d'être extrêmement classique (tueur tout de noir vêtu, tueur ganté, etc.), autant ce giallo est beaucoup plus surprenant. Ce film n'est d'ailleurs pas très violent. En tout cas en apparence. La violence de Toutes les couleurs du vice apparaît plus d'un point de vue psychologique avec cette jeune femme bourgeoise, qui fait d'horribles cauchemars (relatifs à son passé d'enfant et à la perte de son bébé) et se sent traquée. Fortement sous influence de Rosemary's baby, le film propose un côté quasi fantastique avec l'irruption de sorcellerie dans le film. Dans tous les cas, le film donne l'occasion d'apprécier la belle plastique d'Edwige Fenech, qui tient le rôle principal, et que l'on peut observer de manière dénudée dans plusieurs scènes. Film qui joue beaucoup sur la notion de rêve (cauchemar) et réalité, Toutes les couleurs du vice est plutôt un bon giallo, même si à titre personnel je préfère les gialli qui sont plus dans une veine violente que ceux qui jouent sur l'horreur psychologique.
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