.Le point de départ de l'histoire est quasiment le même que celui de La vie est un long fleuve tranquille, à cette nuance près que Toto connaît son rival : Alfred, qui est le voisin d'en face et a de plus beaux jouets ! L'aspect linéaire du récit de Toto est constamment rompu par des flash-backs qui permettent de passer, de Toto en maison de retraite, avec par exemple cette séquence où il s'imagine faisant avaler à une infirmière le contenu d'un flacon de médicaments, à Toto enfant qui pense que son frère mongolien est né dans une machine à laver. Ce récit nous emmène autant dans la quête de Toto vieillard qui veut retrouver son rival Alfred que dans ses souvenirs d'enfant : son idylle avec sa soeur, scellée d'un inceste à la salive, ou sa présentation d'Evelyne à Célestin, le frère mongolien. Cet imaginaire du héros est confronté à un autre univers imaginaire, celui des handicapés mentaux. Et l'auteur des songes de Toto parvient avec brio à nous faire accéder aussi à cet univers-là.
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