Faux film de guerre mais vraie perte de temps, ce "Way of war", produit par "Nu Image" (ceci explique peut-être cela ) va délivrer une intrigue décousue, mêlant sans aucun sens passé et présent et surtout se montrera très minimaliste pour avancer de trop, nombreuses scènes de dialogues aussi lourdes qu'inutile.
Le script va suivre le retour aux États-Unis d'un militaire après une mission visant à tuer un terroriste au Moyen Orient, mais ayant découvert une conspiration, il va devenir la cible des services secrets.
La séquence introductive va laisser le secrétaire américain à la défense révéler à la presse l'exécution d'une mission ayant réussi à éliminer un terroriste dangereux, "L'as de pique", au Moyen Orient, mais ayant coûté la vie à trois soldats américains. A la sortie de cette conférence de presse il sera informé que l'un des trois hommes engagés dans cette mission, Wolf, a survécu et est de retour en Amérique, ce qui aura le don de déplaire et de faire ordonner l'interception de cet individu que nous n'allons pas tarder à découvrir.
En effet, Wolf aura été repéré dans un bus et ne tardera pas à s'y retrouver seul avec deux agents du gouvernement qui vont lui conseiller d'encaisser son argent et de se retirer des affaires avant de le laisser partir, non sans lui avoir posé un bracelet électronique. Après cette entame jusque-là cohérente (et encore...), l'intrigue va se disperser aveuglement pour très vite perdre le spectateur, obligé de suivre les errances nocturnes de Wolf dans un taxi (avec un chaffeur bien trop bavard) et ce jeu de piste censé l'amener droit vers l'argent gagné, le tout en plaçant de courts flash-backs revenant sur cette mission militaire menée par trois hommes (vive les petits budgets...).
Mais bien entendu Wolf aura été floué, pas d'argent en vue, sa compagne assassinée en prime et des fédéraux qui vont le traquer jusque dans une boutique où ils se feront descendre par le propriétaire des lieux qui sera de fait obligé de suivre Wolf dans la seconde partie du métrage, confuse au possible, s'attardant sur la relation entre Wolf et son nouveau compagnon d'infortune, n'éclairant en rien le spectateur sur les dessous de cette mission au Moyen Orient et qui va délivrer des situations insipides et grotesques dans son final complètement improbable.
Le principal souci du métrage résidera dans son manque de rythme flagrant et éreintant le spectateur courageux et désireux de tenir jusqu'au générique final, l'intrigue multipliant les séquences de dialogues anodines et sans intérêt, délaissant toute action digne de ce nom et même ces retours en arrière pour nous révéler le déroulement de cette mission secrète seront fastidieux et minimiseront toute efficacité guerrière, les trois militaires arpentant des ruines désertes avant de tomber sur trois ou quatre adversaires et échanger quelques balles dans l’indifférence générale, surtout qu'aucune ampleur guerrière ne sera recherchée par le réalisateur, mais avec si peu de moyens et d'investissements, était-ce possible ?
L'interprétation est cohérente, avec un Cuba Gooding Jr. semblant y croire (mais ce sera bien le seul !), tandis que la mise en scène du réalisateur est plate et n'arrivera pas à se dépêtrer des infortunes d'une intrigue aussi tarabiscotée, qu'improbable et creuse.
Donc, ce "Way of war" sera un ratage incohérent et rébarbatif, ennuyeux au possible dont rien ne sera à sauver, si ce n'est sa courte durée qui délivrera le spectateur vite, mais même pas assez !
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