Produit par "Nu Image", ce "Quantum apocalypse" ne va hélas pas franchement faire honneur à son titre et à son sujet en se contentant la plupart du temps de séquences insipides et molles, reléguant au second plan les destructions attendues, ici réduites au minimum.
Le script va laisser une sorte de trou noir s'approcher de la Terre au point d'entraîner sa future destruction, ne laissant que peu de temps aux scientifiques pour réagir.
D'entrée le métrage va se positionner dans les bureau d'observation de ces chercheurs gouvernementaux étudiant une comète qui doit frôler notre planète pour découvrir qu'elle a subitement changé sa trajectoire, devenant une menace potentielle pour la survie de l'espèce humaine. Mais nous allons rapidement quitter ces scientifiques pour rejoindre le quotidien du maire d'un ville américaine abritant dans sa maison son frère autiste et vaquant à ses occupations d'une banalité confondante comme emmener son fils au lycée, fils qui sera en train d'essayer de charmer une jeune demoiselle.
Tout cela occupera bien du temps à l'écran et les passages auprès des scientifiques ne seront guère plus palpitants, ceux-ci étant bientôt rejoint par deux experts incroyables, notamment cette jeune femme à l'allure presque punk mais pourtant reine de la physique et entre les mains de qui va se jouer le sort de l'humanité, ou presque, car comme par hasard le frère autiste du maire aura aussi sa petite idée sur le moyen de neutraliser cette comète qui en fait cachera un trou noir capable de chambouler l'espace, la pesanteur mais aussi le temps.
Comme on peut le voir, le scénario ne sera qu'un ramassis d'incohérences (comme cette séquence où un voiture sera soulévée très facilement, grâce à une pesanteur défaillante mais très sélective puisqu'elle n'affectera rien d'autre) et de stupidités guère assumées et même pas drôle au Nième degré mais surtout il ne se passera quasiment rien pendant une bonne partie du film, les signes avants-coureurs de la catastrophe à venir étant minimisés (chouette un envol massif d'oiseaux !) et les très rares séquences avançant enfin un peu d'action et de cataclysmes seront très limitées, tel ce tsunami envahissant New-York, pour une scène en images de synthèse en noir et blanc sans aucun impact.
Il faudra donc se contenter de suivre des situations sans aucun enjeu (même le périple du maire et de son frère jusqu'à Houston où se tiennent les scientifiques n'aura aucune ampleur), sans tension et surtout sans aucun intérêt réel, les personnages restant mous et sans charisme, n'attirant jamais la sympathie du spectateur, et il en ira de même jusqu'au final salvateur, surtout pour nous délivrer d'une œuvre ridicule, mal orchestrée et trompeuse sur son contenu qui va sans coup férir décevoir les amateurs de films catastrophe.
L'interprétation sera juste cohérente, sans réelle implication et avec encore moins de présence à l'écran de routiniers des séries Z de "Nu Image", tandis que la mise en cène du réalisateur peinera à donner du rythme à l’ensemble, mais comment donner du rythme à d'interminables séquences de dialogues insipides avec notamment ces experts guère affolés par le peu de temps leur restant pour solutionner ce problème vital et préférant se chamailler ou discourir sans fin pour des conversations nébuleuses pour le spectateur. Les effets spéciaux sont mitigés à cause d'une utilisation systématique d'un numérique "cheap" et flagrant qui ôtera toute crédibilité.
Donc, ce "Quantum apocalypse" ne méritera pas du tout que l'on s'y attarde et s’avérera être une belle perte de temps !
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