Réalisé par Brad Ellis ("The path of fear", "Act one") en 2009, "Daylight fades" est un film indépendant traitant le thème des vampires de façon assez originale, puisqu’il s’intéressera plus à ses problèmes existentialistes qu’au mythe. Le film débute de façon un peu confuse et trop hâtive, puisque il ne prendra malheureusement pas suffisamment le temps de bien présenter ses personnages, ce qui est fort dommage, car cela aurait permis qu’on s’attache plus à eux. Une deuxième vision permettra d’ailleurs d’y voir plus clair et de voir les défauts qui auraient pu être facilement corrigé. Il aurait été par exemple judicieux d’indiquer que la scène d’introduction se passe dans le passé… Il aurait été également intéressant d’approfondir la présentation des personnages secondaires, car on a souvent du mal à les replacer par la suite. L’histoire d’amour entre Johnny et Elizabeth n’est aussi pas suffisamment approfondie, ce qui fait qu’on a du mal à y croire (comme le personnage principal d’ailleurs…). Dommage, car le film a pourtant des atouts qui le rendent attachant. Notamment les acteurs principaux, à savoir Matthew Stiller ("Bunnyman", "Fear house"), qui interprète le rôle de Johnny, Rachel Miles ("House guests") dans le rôle d’Elizabeth et Allen Gardner ("Act one", "Campus"), qui joue le rôle de Seth et qui est également scénariste et producteur du film et dont le faciès me fait penser à celui de Edward Herrmann (Max dans "The lost boys"). La musique également, simple, mais qui reste dans la tête après le film… Mais surtout cette approche assez peu exploitée, s’intéressant principalement au mal-être de Johnny et Seth, qui n’acceptent pas d’être devenu des monstres assoiffés de sang et qui restent avant tout très humains. Si l’histoire d’amour impossible entre Johnny et Elizabeth ne nous tirera aucune larme, ni réellement d’empathie, en revanche le sacrifice que feront les deux vampires sera beau et assez émouvant. Le mythe du vampire sera respecté, mais principalement par rapport au fait que celui-ci meurt au soleil, doit se nourrir de sang (mais pas forcément humain) et vive éternellement, car pour le reste, on apprendra pas grand-chose du fait qu’il n’y ait ici pas de lutte réellement contre eux (l’Homme n’est ici qu’un gibier sans défense). La violence est bien présente (décapitations à la hache par exemple…), mais celle-ci sera toujours en hors-champ.
Au final, le résultat sera donc mitigé, mais pas inintéressant et finalement assez attachant !
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