Après la réussite du remake de "Massacre à la tronçonneuse" produit également par Michael Bay, on attendait avec "Amityville", un film d'horreur efficace et bien flippant. Malheureusement, la peur n'est pas au rendez-vous ici, le réalisateur Andrew Douglas préférant de toute évidence faire un film à grand spectacle, plutôt qu'un film d'horreur. Esthétiquement, ce remake est assez réussi, même si on peut regretter l'abus d'effets clipesques. Il bénéficie d'une belle photographie, de beaux décors et de jolis paysages. Du coup, on en viendrait presque à vouloir habiter la maison... Alors qu'à aucun moment dans l'original, on avait envie d'y vivre! Les actrices, Melissa George ("30 jours de nuit", "Turistas") et Rachel Nichols ("The Woods", "2ème sous-sol") sont plutôt mignonnes et la plastique de l'acteur Ryan Reynolds ("Blade: Trinity", "X-Men Origins: Wolverine") ne devrait pas laisser les demoiselles insensibles, mais leur interprétation est sans conviction. A aucun moment, Ryan Reynolds ne semble être possédé et Melissa George, réellement effrayée. On peut quand même se poser la question de savoir ce qui a poussé les producteurs à opter pour un réalisateur, n'ayant aucune expérience dans l'horreur, ni d'affinités pour le genre. Les américains sont quand même beaucoup plus inspirés lorsqu'ils débauchent, par exemple, des petits frenchies talentueux! Le seul vrai point positif du film, en dehors de son esthétique réussie, ce sont les effets spéciaux qui sont vraiment réussis. Le scénario, même s'il est assez proche du film de Stuart Rosenberg, s'en éloigne à divers niveaux, ce qui est vraiment dommageable. En effet, l'aspect religieux est ici très peu traité et d'ailleurs le Père s'en sort plutôt bien. La maison ne semble pas être vraiment une menace (ne vous attendez pas à voir du sang couler des murs, comme dans l'original...) et la cave n'est pas vraiment un lieu semblant particulièrement possédé, même si on essaye de nous le faire croire lors, entre autres, de la visite de la maison avec la personne chargée de la vendre. En gros, tout ce qui créait la peur a disparu.
En conclusion, ce remake d'un petit classique de l'horreur inspiré d'un fait réel (et d'un roman de Jay Anson), se laisse voir sans déplaisir, mais ne vous fera en aucun cas peur. Découvrez plutôt l'original de 1979, qui est largement meilleur!
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