James Seale ("Parking sans issue", "Scorcher", "Momentum") signe ici un petit "vigilante" agréable à regarder, mais qui ne restera probablement pas dans les mémoires. Bien entendu, comme dans tous "vigilante movies", la morale est forcément douteuse et sujet à polémique... Mais en général, lorsqu'on regarde ce type de films, on sait à quoi s'attendre! Comme souvent, le justicier ou comme ici la justicière ont subi un traumatisme ou une agression et décident de rendre la justice eux-mêmes et de façon expéditive. C'est ce que va faire Anna Carter, interprétée par la jolie Kristine Blackport, une jeune femme, directrice d'un établissement en charge de programmes d'aide aux enfants maltraités, se sachant au stade terminal d'un cancer. Elle va s'en prendre à des personnes ayant maltraitées d'une façon ou d'une autre des enfants. Elle-même ayant été traumatisée par l'assassinat de ses parents et de sa soeur, son jugement sera en plus altéré par la maladie... Ce film n'a à son casting aucune star, mais l'interprétation de Kristine Blackport est assez convaincante et le reste du casting s'en sort correctement. La mise en scène et la photographie sont soignés, même si on notera l'utilisation d'effets clipesques un peu abusif (Certaines attitudes de l'actrice, ainsi que l'utilisation de ralentis rappellent quelque peu Brandon Lee dans "The crow".). La musique est assez agréable. Le scénario est par contre très prévisible, voir parfois téléphoné (Le panneau "No swimming" nous annonçant par exemple que l'une des victimes va finir à l'eau!), mais il y a rarement de surprises dans ce type de films...
"État d'urgence" est loin d'égaler des films comme "Un justicier dans la ville" ou même "A vif", mais il se laisse regarder tout de même avec plaisir. Il a l'avantage également de ne pas faire dans la surenchère de violence contrairement à ce qu'annonce la jaquette...
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