Réalisé par Narciso Ibanez Serrador (auteur de l'excellent film La résidence, très hitchcockien), Les révoltés de l'an 2000 est un film pour le moins marquant. Le début du film est extrêmement radical en nous proposant des images d'archives de guerres avec à chaque fois l'indication sur le nombre d'enfants morts. Est-ce une façon d'expliquer la suite du film ? Peut-être, même sûrement. Toujours est-il que le film traite d'un sujet fort intéressant avec ce couple qui se rend sur une île où les adultes ont disparu. Forcément, ils ont été éliminés par les enfants et le couple se retrouve donc comme la cible privilégiée de ces enfants. L'ambiance du film est pesante car ces enfants, qui sourient et se révèlent particulièrement cyniques, sont de vrais petits démons. Et puis le film a la bonne idée de ne pas donner d'explications rationnelles aux agissements de ces enfants. La raison de leur changement d'attitude n'est pas connue et elle est transmissible d'enfant en enfant. Le côté "irrationnel" du film n'est pas sans rappeler le film Les oiseaux, prouvant au demeurant que le réalisateur Narciso Serrador est clairement sous influence hitchcockienne.
Le film nous sert une fin bien cynique et radicale.
Le côté culte de ce film n'est nullement usurpé.
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