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Sous couvert de dénoncer quelques exactions américaines au Tiers-Monde, ce "Shooter tireur d'élite" ne va en fait que multiplier les temps forts certes bourrés d'action mais à qui il va manquer une âme pour devenir véritablement palpitants ou même démonstratifs, tant les protagonistes vont verser dans la caricature au sein d'une intrigue largement convenue autour d'un Nième complot mêlant F.B.I. et services secrets américains.
Le script va laisser un ancien tireur d'élite à la retraite reprendre du service pour aider les autorités à empêcher un attentat contre le président pour au final passer lui-même pour le meurtrier, devant de fait se lancer dans une fuite éperdue contre la police et les sphères du pouvoir impliquées dans cette machination.
Dans son introduction, le métrage va directement avancer son personnage principal Bob Lee Swagger, un militaire tireur d'élite en position avec son coéquipier en Afrique pour protéger un convoi américain et devant faire usage de son arme contre des autochtones belliqueux pour au final voir son collègue se faire tuer alors que son état-major l'aura abandonné à son sort. Cette entame du film plongera directement le spectateur dans l'action avant de replacer ce Swagger, désormais à la retraite et vivant reclus dans les montagnes avec pour seule compagnie son chien dressé à lui apporter ses bières, pour un stéréotype flagrant et qui n'aidera certainement pas à impliquer le spectateur dans l'intrigue.
La suite restera classique puisque des agents gouvernementaux vont venir le chercher pour lui demander de l'aide suite à une menace d'attentat contre le président, ce qu'il commencera par refuser avant de bien évidemment accepter pour se retrouver trahi et avancé par tous comme étant le meurtrier d'un ecclésiastique africain tué alors qu'il se trouvait juste à côté du président, pour ce que les autorités feront passer pour un tir manqué contre le président, lançant tous les moyens nécessaires pour traquer un Swagger mais qui réussira quand même à fuir, dans un élan d'invraisemblance notoire bien trop flagrant pour résister un instant.
Le métrage va laisser Swagger trouver de l'aide pour se soigner et préparer sa revanche, toujours en flirtant avec les stéréotypes avec ce novice qui va trop vite apprendre à tirer comme un sniper, pour quand même se laisser aller à une certaine critique sur l'action des Etats-Unis en Afrique afin de justifier ce complot dont les commanditaires seront bien entendu de respectables membres de la classe politique américaine assoiffés d'argent et de pouvoir, intouchables par les lois mais à qui Swagger va donner du fil à retordre dans un final hélas définitivement attendu.
L'intrigue va laisser une grande place à l'action pour même structurer l'intrigue autour de temps forts explosifs et violents pour laisser le personnage principal répondre à la violence par la violence mais jamais ces séquences dynamiques ne sortiront des sentiers battus du genre pour se contenter d'aligner des fusillades et autres explosions pyrotechniques heureusement performantes.
Les personnages demeureront donc stéréotypés au possible, du héros aux seconds rôles, avec même l'inévitable bluette naissante entre Swagger et une demoiselle uniquement là comme faire-valoir féminin dans un univers sinon quasiment uniquement masculin, et l'interprétation restera cohérente mais sans charisme, avec notamment un Mark Wahlberg inexpressif au possible. La mise en scène du réalisateur est vive et suivra l'action de près pour ainsi donner un bon rythme global à l'ensemble.
Donc, ce "shooter tireur d'élite" n'arrivera pas à se montrer assez incisif dans sa critique et se contentera d'une action musclée mais commune pour servir une intrigue manquant méchamment d'originalité derrière ce nouveau complot intérieur à l'Amérique !
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