Réalisateur de plusieurs films reconnus dans le genre avec Mimic (1997), L'échine du diable (2002) et Blade 2 (2002), Guillermo del Toro rentre avec Le labyrinthe de Pan dans une nouvelle dimension.
Ce film joue astucieusement sur deux aspects antinomiques : la réalité avec en 1944 la guerre d'Espagne en toile de fond et le rêve avec ce conte qu'est amené à vivre une petite fille. De manière particulièrement adroite, del Toro mélange ces deux éléments. La mise en scène est d'ailleurs d'un incroyable dynamisme, de telle sorte que l'on est emporté par cette histoire.
D'un côté, on a la petite Ofélia qui vit avec sa maman et a peur de l'homme que cette dernière fréquente, le terrible Vidal, capitaine de l'armée franquiste. D'un autre côté, la petite Ofélia vit des aventures extraordinaires par le biais du dieu Pan.
Mais ces êtres merveilleux existent-ils vraiment ou ne sont-ils pas tout simplement le fruit de l'imagination de cette jeune fille pour échapper à la réalité ? Car le quotidien est loin d'être plaisant avec un Vidal qui représente à lui seul le fascisme. Sergi Lopez est à cet égard parfait dans le rôle de Vidal ; il représente sans conteste un des « méchants » les plus impressionnants et les plus charismatiques de l'histoire du cinéma.
Film magistral où il y a une antinomie entre fascisme et merveilleux, Le labyrinthe est rempli d'images fabuleuses. Sa fin est a fortiori très réussie. Ce film marque durablement la rétine.
|