Après le catastrophique triple X, Rob Cohen devait se racheter, sa rédemption sous de faux airs de Top Gun n'était pourtant pas fait pour nous rassurer. Alors, mission réussie ?
Le prologue démarre avec une présentation de ces jouets plus faux qu'artificiel, les images de synthèse sont épouvantablement visibles, le premier contact connait déjà des ratés. Après avoir eu droit à une flopée des possibilités de cet appareil et des pilotes, un capitaine introduit furtivement dans ce triumvirat hi-tech, une nouvelle arme de guerre reléguant les top gun en coupeur de citron.
Avec un tel scénario, nos craintes vont démontrer qu'il n'est pas nécessaire de disposer d'une intelligence artificielle pour deviner à l'avance l'échec de cette mission.
Là où Tony Scott maintenait sur un équilibre précaire le film propagande, ici on a l'impression d'assister à un défilé de pub. Achetez nos armes propres, on vous liquide un immeuble en plein centre ville sans que les voisins passent le balai. Les acteurs ont la dent blanche, les gradés le bras long mais les producteurs la mauvaise lunette de visée. Bâti à base d'esbroufes, ce magma d'images pourléchées à la sauce patriotique anesthésie tout suspens, ce jeu vidéo supersonique sans pilote à bord, au propre comme au figuré, va même provoquer un game over sur les recettes.
En dehors de cette couronne explosive très spectaculaire, les combats aériens sonnent faux et sont à la limite du risible.
Côté casting, il y a une surprise de taille, j'ai découvert un acteur ayant les dents plus blanches que ce cher Tom Cruise, Josh Lucas. Jessica Biel montre un carénage aussi affuté que son avion, mais le jeu lui est beaucoup moins futé. Jamie Fox s'aime, nous beaucoup moins et puis Sam Shepard anéanti de son rôle alimentaire a préféré se tirer une balle dans la tête, heureusement les dernières nouvelles sont rassurantes, il s'est raté.
Au final, en dehors d'images aériennes spectaculaires, la mission de Rob Cohen s’avère loupée, même si le film évite de justesse l'ennui, la trame restera collée à son titre, furtif !
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