CRITIQUE DVD

Avec ce "Phénomènes", le réalisateur M. Night Shyamalan va imposer une technique efficace pour traiter d'une agression d'un genre nouveau, qui ne se cachera pas pour frapper de plein fouet les protagonistes au cours d'une intrigue qui fonctionnera à plein temps et questionnera sans cesse le spectateur sans que l'auteur vienne apporter de réponse tangible, distillant ainsi un mystère que chacun pourra interpréter à sa manière.
Le script va laisser une vague de suicides sévir sur une partie des Etats-Unis, poussant la population à fuir les grandes villes, lieux où le carnage a commencé.
Dès l'entame du métrage, M. Night Shyamalan va frapper fort pour tout de suite lancer l'intrigue avec cette vague de suicides parfaitement graphiques et très visuels qui va marquer d'entrée le spectateur avec par exemple ces ouvriers tombant d'un toit comme des mouches pour s'écraser au sol dans des bruits atroces, pour ensuite seulement commencer à nous présenter les personnages principaux avec tout d'abord Elliot, un professeur de sciences que nous découvrirons en pleine classe qui sera bien vite interrompue lors la décision de fermer l'école et de renvoyer les élèves chez eux sera prise suite aux événements se passant au-dehors et cette vague de suicides inexpliqués grandissante. Elliot va retrouver Julian, un collègue à lui qui va lui proposer d'aller se mettre au vert avec leurs familles respectives le temps que cette histoire se tasse en prenant un train pour quitter la ville. Elliot va donc aller chercher sa femme Alma, avec qui il entretient des relations tendues à ce moment-là et le couple accompagné de Julian et de sa fille Jess vont donc embarquer dans ce train avec des cieux normalement plus cléments. Normalement car l'intrigue va alors, de manière efficiente et rajoutant encore du suspense à la situation déjà tendue, informer aussi bien le spectateur que les protagonistes de l'extension de la vague de suicides, que les médias présentent comme une attaque bactériologique terroriste, à d'autres villes.
La suite du métrage se montrera toute aussi stressante et efficace pour rétrécir la marge de manœuvres des protagonistes confrontés à une menace qui ne maîtrise pas du tout même si des semblants d'explications fuseront ici ou là, pour nous réserver quelques surprises graphiques avant de positionner le métrage dans une épouvante stylisée dans le dernier acte dès lors que le couple va faire la connaissance de cette femme vivant hors du temps et ce jusqu'au final et sa dernière pirouette attendue et pessimiste en diable.
Si l'intrigue sera parfaitement huilée pour agencer cette attaque d'un genre nouveau et finalement "matérialisée" de façon volontaire et assez représentative, tout en conservant ces zones d'ombre bien pratique pour déclencher et maintenir l'attention du spectateur en le questionnant continuellement tout en manifestant l'omniprésence du danger, quelque que soit la théorie retenue pour expliquer ce phénomène, on pourra quand même regretter la partie "sentimentale" du métrage et ce couple en crise qui va évidemment devoir se ressouder pour affronter la menace, surtout que cela se fera de façon bien classique et chargée en "bons sentiments", comme lors du dernier acte.
Les personnages seront bien travaillés pour paraître naturels et laisser une certaine identification opérer, et l'interprétation viendra accroître ce sentiment d'empathie, avec un Mark Wahlberg largement convaincant, tout comme Zooey Deschanel ou encore la petite Ashyn Sanchez qui sera étonnante et bien loin des stéréotypes des enfants du cinéma américain standardisé. La mise en scène de M. Night Shyamalan est probante pour garantir le suspense et apporter de l'ampleur aux temps forts du film, tout en nous réservant quelques surprises graphiques qui vont bénéficier d'effets spéciaux réalistes dans un aspect sanglant présent mais sans verser dans une quelconque surenchère.
Donc, ce "Phénomènes" réussira à embarquer son spectateur dans une intrigue forte, bercée par cette attaque de l'espèce humaine originale et entraînant des dommages graphiques, tout en ayant l'intelligence de laisser planer le mystère !

L'image ne connaît pas de défauts visibles.

La bande-son est convaincante, avec une partition musicale discrète mais d'autant plus efficace.

Les menus ont un bon graphisme, tandis qu'en bonus, on pourra suivre quelques scènes coupées sans grand intérêt, un bêtisier et toute une série de petits modules revenant sur différents aspects du film, le tout demeurant hélas souvent trop superficiel pour convaincre et réellement informer.

L'affiche sera quand même quelque peu commune, tandis que le verso est complet et assez classique. Le disque avancera un autre visuel, bien plus percutant, avec des logos hélas visibles mais des mentions bien discrètes.
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