CRITIQUE DVD

Waterworld dénoncé comme un naufrage artistique et du box office accuse déjà une quinzaine d'années, ce mad max aquatique après avoir bu la tasse médiatique conserve t-il encore la tête hors de l'eau ?
A une époque indéterminée, le magnifique logo détourné d'Universal résume en moins de 30 secondes des événements climatiques ayant submergé notre bonne vieille terre. On suit les aventures de Mariner, un mutant vivant à bord d’un bateau tout droit sorti de l’inspecteur gadget.
Hollywood se pétri des ratés monumentaux ayant jalonné les décennies, Cotton Club ou Dune sont des exemples frappants, mais c’est oublié que le fiasco financier annoncé pour waterworld n’a pas eu lieu. Il est même largement rentré dans ses frais, une presse hostile à l’œuvre s’étant bien gardée de préciser que le film en dehors des Etats-Unis avait très bien marché.
La copie conforme de Mad Max 2 est évidente dans le déroulement de la trame jusqu’à cet Atoll, l’injection d’une grosse dose d’humour permet de ne pas faire un simple copier-coller du guerrier de la route, mais on l’échappe de justesse. La reconstitution du duo qui avait cassé la baraque avec Robin des bois semble avoir pris un peu l’eau dans ce tournage annoncé comme très agité. On peut dans un premier temps se demander pourquoi un tel budget pour une simple séquelle, lorsqu’on apprend que l’atoll a été détruit par une tempête, on a déjà un bon début d’explication. Derrière un enchainement peu propice au bon déroulement du film, le résultat porté à l’écran sans atteindre des sommets scénaristiques ni un suspens au couteau, délivre malgré tout un très honnête divertissement. L’acteur vedette bien impliqué et appliqué permet de maintenir l’intrigue à un bon niveau de flottaison, il faut dire qu’en face, Dennis Hopper fait une opposition de premier choix et surtout savoureuse.
Le film quoiqu’on en dise maintient le cap en dehors de ses grossières imitations, complètement formaté pour le divertissement familial le résultat atteint ses objectifs. Dans tous les cas, faute d’être un chef d’œuvre, la production pourra toujours se targuer de s’être offert une copie qui reste la plus chère au cinéma.

L’encodage MPEG-4 AVC affiche d’entrée de jeu des moyennes exceptionnelles, descendant rarement en dessous des 30 Mbps. Pour le piqué, ce n’est pas un scoop, difficile d’atteindre les résultats des copies récentes. Les plans larges présentent des résultats assez moyens, ce sont les gros plans qui flattent le plus notre écran avec des contours précis. Malheureusement on est obligé de constater avec le vidéoprojecteur que l’image présente par moment des fourmillements trop visibles, comme le grain. Après vérification sur PC, le défaut d’Edge Enhancement, souvent constaté pour des productions dépassant la dizaine d’année, n’apparait pas ici, pas d’images donc « surlissées ». Quelques bruits vidéo sont également présents, une seule question reste en suspens, la saturation des couleurs, avec le bronzage difficile de dire si ce teint orangé est naturel ou signe de l’usure du temps. Dans tous les cas, malgré ses défauts perfectibles, la copie supérieure à la version SD reste agréable.

La précédente version SD proposait un atypique 5.0, ici on dispose pour la VF d’une piste DTS mi-débit. qui ne rentrera pas vraiment dans l’histoire. Si le dynamisme est correct, d’emblée on note une majorité frontale, les surrounds sont peu utilisés et les basses manquent de profondeur. La VO se voit dotée d’une version HD beaucoup plus volumineuse et immersive, une fois de plus.

C’est le gros point faible technique, frisant même le scandale. On dispose en tout et pour tout de la bande annonce et d’une possibilité de sélectionner ses propres scènes, le BD-Live ne sert que de promotion à l’enseigne. Avec le support DVD, cela méritait un 0,5 point mais le support Blu-ray étant plus exigeant avec notre porte monnaie se doit également de l’être avec lui-même.

Une jaquette qui se concentre sur son acteur vedette mais qui manque franchement d’imagination. La sérigraphie se résume à une marée de logos enterrant toute velléité esthétique.

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