Réalisé par John Schlesinger (Midnight cowboy, Marathon man), Le jour du fléau est un film assez curieux sur l'envers du décor d'Hollywood. Notre référent est le jeune et candide Tod (William Atherton) qui débarque à Hollywwod et réussit à être engagé pour dessiner les décors d'un film relatif à Waterloo (métaphore à peine voilée de la suite du film et notamment de la destruction des décors lors du tournage ou encore de la fin apocalyptique). Le jeune Tod se retrouve amoureux d'une belle jeune femme (jouée par Karen Black) qui est particulièrement futile et rêveuse. Cette dernière espère devenir un jour une grande star alors qu'elle n'a droit qu'à quelques apparitions dans des films minables. Elle travaille d'ailleurs dans un night-club et se révèle assez peu sérieuse. Dans un univers où l'espoir de devenir une grande star est légion, notre référent nous fait découvrir tout un tas de personnages qui sont des acteurs ratés et même parfois des gens proches de la folie. Se déroulant au début sur un ton étrangement doux qui peut rappeler le Mulholland drive de David Lynch, Le jour du fléau devient de plus en plus en chaotique, jusqu'à nous offrir une scène finale extrêmement marquante, avec un public qui a complètement perdu pied avec la réalité et une pellicule qui se retrouve elle-même contaminée et se met à brûler. Bien filmé, bien joué et bénéficiant d'une belle photographie, Le jour du fléau demeure malgré tout un film très particulier qui ne plaira pas forcément à tout le monde. Le personnage joué par Donald Sutherland symbolise d'ailleurs bien l'étrangeté du film.
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