Si aujourd'hui encore La planète sauvage demeure un film d'animation important c'est pour trois raisons : le côté historique avec le premier film d'animation à la française ; le message politique évident qu'il y a dans le film avec ces "oms" asservis qui font évidemment penser à notre peuple humain, sauf qu'ici il y a inversion des rôles un peu comme si nous étions de simples rats (d'ailleurs il y a dans le film une désomisation), la réflexion qui n'est pas sans rappeler le film La planète des singes est plutôt intéressante et invite à se rappeler qu'il ne faut pas être pas imbu de soi-même et que nous ne sommes pas les seuls dans l'univers ; il y a enfin en centre d'intérêt les très beaux dessins de Roland Topor, qui sont même parfois assez cruels, confirmant bien que ce film d'animation n'est pas destiné à des enfants.
Pour le reste, le film a très mal vieilli. L'animation est extrêmement lente et elle demeure particulièrement basique. L'animation des personnages est réduite quasiment à la plus simple expression, rendant l'ensemble pas toujours plaisant à regarder. A côté de certains films d'animation, que ce soit à cette époque ou bien évidemment aujourd'hui, La planète sauvage ne tient pas du tout la route. C'est dommage car, comme dit précédemment, ce film d'animation fait par le français René Laloux dispose de qualités incontestables (sans compter une musique un peu psychédélique par instants, plutôt plaisante). A voir.
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