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Titre
:
Eros + Massacre - Edition collector / 2 DVD
Version :
Française
Auteur de la critique :
nicofeel
Date de la critique :
10/01/2011
Cette critique a été
visitée
173 fois.
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Editeur : Carlotta Films Année de sortie au cinéma : 1970 Date de sortie du DVD : 09/04/2008 Durée du film : 209 minutes
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Résumé :
La vie de l’anarchiste Sakae Osugi, tué en 1923 par le capitaine de gendarmerie Amakasu, et ses relations avec trois femmes : Yasuko Hori, sa première épouse, Noe Ito, qui mourut avec lui, et Itsuko Masaoka, une militante qui tenta de l’assassiner en 1916. Parallèlement, deux étudiants cherchent un sens aux théories politiques d’Osugi et à ses idées sur l’amour libre…
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(8/10) |
Faisant partie de la nouvelle vague japonaise qui a permis le renouvellement du cinéma japonais,Kijû Yoshida effectue avec Eros + Massacre est sans conteste son film culte. Ce long métrage d'une durée très conséquente (158 minutes dans sa version cinéma et 209 minutes dans sa version longue) met en parallèle deux histoires avec d'une part deux étudiants, une femme et un jeune homme un peu paumés, d'autre part l'anarchiste Sakae Osugi, théoricien de l'amour libre au début du XXème siècle et qui avait deux maîtresses en plus de sa femme. Le film raconte la version de la jeune étudiante sur la vie de Sakae Osugi, vie qu'elle réinterprète à sa façon avec son camarade. Le film est superbement mis en scène avec un très beau noir et blanc (un blanc souvent saturé qui donne un côté atemporel à l'ensemble) et surtout des plans prodigieux. On a l'impression d'assister à de véritables tableaux, d'autant qu'il y a parfois des plans à l'intérieur du plan.
La thématique tourne autour de l'amour et de la mort avec d'une part la notion de l'amour libre (théorie d'Osugi) qui permet tout de même une réflexion sur l'égalité entre hommes et femmes et d'autre part une représentation de plus en plus visible de la mort (à la fin on a même droit au jeune homme vivant dans les années 60 qui se pend avec une bobine de film, représentation du réalisateur qui aspire à une liberté totale ?).
Bien que le film soit riche en thématiques et qu'il soit très bien filmé, il faut tout de même dire qu'il est difficile d'accès. En effet, les flashbacks ou plutôt l'idée de ce qu'a pu être la vie d'Osugi avec ce qui se passe à la fin des années 60 n'est pas toujours évident à suivre. Surtout, le film est plutôt lent, d'autant qu'il dure plus de 2h30 dans sa version courte. Pour le voir, il faut donc être assez motivé. Le film n'en reste pas moins un essentiel du cinéma. C'est un film certes déroutant mais plus qu'intéressant, à condition qu'on réussisse à rentrer dans ce film plus que particulier.
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