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CRITIQUE DVD


LE VIOLEUR A LA ROSE




Titre : Le violeur à la rose

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 09/01/2011

Cette critique a été visitée 188 fois. Aide

 

Editeur : Wild Side Vidéo
Année de sortie au cinéma : 1977
Date de sortie du DVD : 03/11/2010
Durée du film : 73 minutes


Résumé : Un inconnu viole et cambriole des femmes. Mais ses victimes sont étrangement charmées par la force sexuelle de leur bourreau qui semble les éveiller à une sensualité pure et vraie. Certaines lui demandent même de repasser. Mais le gentleman violeur a un gros soucis : un mystérieux gang d'homosexuels le harcèle...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Réalisé par Yasuharu Hasebe, plus volontiers habitué aux films d'action, ce "Le violeur à la rose" parviendra à se montrer dérangeant, déroutant et misogyne dans la violence qui va accompagner les méfaits de ces deux violeurs en série que nous allons suivre au sein d'une intrigue riche en action et en agressivité visuelle.
Le script va donc laisser un violeur (portant un tatouage représentant une rose) s'adonner à ses activités favorites tout en entraînant avec lui un jeune homme qui va le suivre pour même chercher à le singer, tandis qu'un gang d'homosexuels suivent la trace du "violeur à la rose".
Le métrage va tout de suite mettre en avant ce pompiste s'apprêtant à fermer boutique mais interrompu par l'arrivée de deux hommes à l'allure patibulaire qui vont fouiller rapidement la station-service, visiblement à la recherche de quelqu'un qui se trouvera être un homme portant un blouson rouge qui va ensuite sortir de sa cachette et discuter avec ce pompiste tout en se moquant gentiment de lui et en le dominant complètement, au point de réussir à ce que le pompiste accepte de le raccompagner chez lui.
Mais une fois la station fermée, ils auront une mauvaise surprise de retrouver les deux hommes vus auparavant et dont nous aurons bien compris qu'il s'agit d'homosexuels aux ordres d'un troisième et l'intrigue va alors pouvoir lancer une première course-poursuite automobile assez chiche qui va laisser le pompiste et son nouvel ami réussir à se défaire des homosexuels.
L'homme au blouson rouge va alors s'arrêter dans un immeuble, ayant repéré une demoiselle derrière sa fenêtre en petite tenue, pour bientôt escalader les parois jusqu'à arriver chez cette demoiselle qu'il va surprendre en pleine conversation téléphonique et malmener en lui infligeant plusieurs baffes bien sévères. Le pompiste aura suivi et c'est ainsi qu'il va maintenir la jeune femme pendant que l'homme au blouson rouge va la violer, avant de laisser sa victime au pompiste qui tentera lui aussi de la violer, mais sans parvenir à ses fins, troublé par la présence de l'autre homme.
Les deux complices vont alors se séparer, et le pompiste, obnubilé par cette expérience, va alors tenter de se mettre lui aussi à violer, en attaquant un couple se préparant à un ébat naturiste en pleine forêt pour une séquence ironique et bien orchestrée pour presque flirter avec le surréalisme et qui va voir le pompiste courser sa victime à travers bois pour une seconde fois ne pas réussir complètement son viol en n'arrivant pas à éjaculer.
Mais l'homme au blouson rouge va revenir vers le pompiste pour lui proposer une nouvelle sortie au cours de laquelle ils vont cette fois-ci s'attaquer à deux colocatrices qui vont finir par apprécier le traitement qu'ils leur feront subir, avant que plus loin ce soit carrément la victime qui prenne le dessus et qui semblera prendre plus de plaisir que le pompiste qui la violait, invitant ainsi de fait une expression misogyne rabaissant terriblement la condition de la femme qui en fait ne semblera au sein du métrage trouver son plaisir que dans la violence sexuelle.
Le gang des homosexuels reviendra aussi régulièrement au fil des situations, pour par exemple avancer le but de leur chef qui s'exprimera au cours d'une séquence trouble et malsaine, tandis que le final viendra enfoncer le clou du mauvais goût lorsque le "violeur à la rose" subira des sévices énormes et définitivement pervers, d'une ignominie terrible.
L'intrigue va donc plus ou moins glorifier ce violeur jouisseur et se moquant de tout en ne recherchant que son plaisir assouvi dans le viol, tandis qu'il va "éduquer" ce pompiste plus timide et apte à véhiculer des sentiments envers les femmes, ce qui lui interdira au départ la jouissance du viol mais ces expériences vont le perturber au plus haut point, jusqu'à lui faire espérer la venue de son "idole", comme une scène significative nous le prouvera lorsqu'il commencera une rapide ébauche de tatouage au stylo sur son bras, à l'endroit où l'homme au blouson rouge porte sa rose tatouée, ou encore lorsqu'il fera preuve d'une violence extrême pour venger son ami bafoué par les homosexuels.
Bien que comportant des séquences érotiques, le métrage ne se montrera jamais sensuel pour au contraire laisser la violence dominer l'érotisme et le reléguer au second plan, les nudités féminines n'étant présentes que lors de passages ayant recours à la brutalité froide du "violeur à la rose" et le réalisateur montrera bien qu'il porte son intérêt vers cette action violente et graphique, et non vers un aspect sexuel traditionnel.
L'interprétation est convaincante, portée par des acteurs impliqués tandis que la mise en scène de Yasuharu Hasebe est dynamique, efficace pour filmer l'action et ces courses-poursuites qui sembleront grandement l'intéresser, tout comme cette violence sexuelle crue.
Donc, ce "Le violeur à la rose" saura se montrer déviant et offensif avec ses idées graphiques perturbantes et sa violence teintée de misogynie !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans défaut visible.

La bande-son est convaincante, avec une partition musicale lyrique qui renforcera pleinement l'impact des temps forts du film.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus ont un bon graphisme, mais aucun bonus ne viendra prolonger la vision du film.

L'affiche aura un impact certain, tandis que le verso sera complet et quelque peu graphique, le disque se contentant de reprendre le titre sur le fond rose de la collection.


Note finale :

  (14/20)


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