CRITIQUE DVD

Après le roublard Pitch Black, David Twohy avait toute notre attention sur cette suite de Riddick d'autant que le budget a été revu sacrément à la hausse.
On se souvient du sauvetage haletant et des 3 survivants de cette planète désertique. Notre boule à zéro a 5 ans plus tard adopté la coupe rasta, histoire que les chasseurs de primes le laissent tranquille. Peine perdue, puisque c'est sur ses talons qu'un vaisseau tente vainement de le capturer. Le prologue laisse présager le pire, les dialogues sont consternants et conviennent parfaitement avec la scène risible qui nous est proposée. Pour calmer le jeu le réalisateur nous injecte des plans magnifiques et impressionnants d'invasion, histoire de montrer le budget très conséquent qui lui a été alloué. Mais malgré tout cet étalage, difficile d'adhérer à l'intrigue et surtout aux personnages. On baigne dans le muscle jusqu'au cou, ici les retrouvailles amicales ne se font pas par les accolades de circonstance, mais se règlent à coup de tatane et lame de rasoir . Les fous rire sont multiples, à commencer par la scène du chien ou lorsque notre héros "réfléchissement" s'asperge d'eau pour ne pas avoir de coup de soleil à 700°, trop fort Jean-Pierre euh pardon Vin !
Le suspens du premier opus s'est complètement volatilisé au profit d'effets racoleurs mais fort bien fait, cette fois-ci la planche à billet a bel et bien remplacé l'imagination.
Vin Diesel assume son rang d'un des pires acteurs actuels, sa suffisance inonde tellement l'écran qu'il pourrait combattre en lisant le journal. Judi Dench troque sa cape "bondienne" de M pour celle d'un fantôme dans tous les sens du terme. Enfin Linus Roache arbore une splendide coiffe d'alien, détail qui a peut-être échappé à certain, il fallait le préciser.

Riddick nique les chroniques, mais fait copain avec le chien, Riddick nique le méchant mais personne n'est content, Riddick nique Vaako mais l'intérêt est Ko !

C'est bien dans le visuel que l'on trouve de la satisfaction, inutile de tourner autour du pot, l'image est tout simplement splendide. L'encodage VC1 est un régal de précision et constitue son plus grand défaut, à savoir des effets visibles surtout dans les décors. La palette colorimétrique est impressionnante, le contraste est en béton, la profondeur de champ est un régal. Un top de bout en bout !

La piste dts mi-débit pour la VF présente un dynamisme exemplaire, les effets multiples s'amusent grandement avec notre installation, limpidité, précision sont au rendez-vous, seul ombre au tableau, la voix française surjouée de Mister Vin Diesel, heureusement l'impressionnante VO en DTS-HD permet de palier ce désagrément.

On démarre avant le film par une intro du réalisateur concernant la version Director's Cut, la "joie" avec laquelle il se prête au jeu fait peur à voir, est-ce parce qu'il connait déjà le résultat ?
On commence justement par l'ajout des scènes, commentées ou non, ces scènes ne sont visibles que pendant le film, on laisse la possibilité de faire muse-muse en concevant nous-mêmes un clip. On continue avec "Guide virtuel" (7'40) pour se familiariser avec les différentes races, "le carnet de chasse de Toombs" (9'56) est sans grand intérêt mais plutôt fun, "les effets visuels dévoilés" (6'01) est à la base intéressant, mais avec 6 minutes, on ne peut pas voir grand chose. "La visite guidée de Vin Diesel" (3'11) nous oblige à s'extasier sur le moindre plan ou décor, promotion - promotion, "la création de la nouvelle mecque" (11'12) est un peu à l'image du sujet sur les effets, beaucoup trop court. "La révolte de Riddick" (13'26) traite de la conception du projet, "ce que tu as tué t'appartient" ( 17'30) donne la parole aux envahisseurs et notamment à Colm Feore. Les deux derniers sujets sont indiscutablement les plus aboutis, on termine par les commentaires du réalisateur ainsi que de quelques acteurs et pour avoir des infos complémentaires on peut s’amuser au jeu de l’interactivité avec le système U-CONTROL.

La jaquette rend grâce à sa majesté Vin Diesel, le visuel est malgré tout esthétique et reflète finalement la partie réussie de l'entreprise. La sérigraphie se contente d'une des couleurs majoritaires du film envahie par d'innombrables logos disgracieux.

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