Thriller horrifique espérant quelque part surfer sur les scores au box-office de "Saw" ou encore "Hostel", ce "Living death" ne va hélas nous conter qu'une histoire convenue, prévisible et empreintée lorsqu'il s'agira de vouloir faire semblant de verser dans une déviance sadique surfaite, pour un résultat qui se laissera suivre grâce à quelques passages assez gratinés au niveau gore.
Le script va laisser la femme d'un riche sadique laisser son amant, l'avocat du mari, fomenter un plan afin de réaliser le crime parfait pour se débarrasser de cet époux encombrant mais hélas pour eux, rien ne va se passer comme prévu.
D'entrée, le métrage va vouloir se la jouer en présentant un de ses personnages principal, Victor, riche propriétaire, en compagnie d'une blondasse stupide qu'il aura levé et amenée chez lui dans un but tout tracé mais après s'être gentiment moqué d'elle, il va la conduire dans son grenier regroupant différents instruments de tortures, dont un chevalet sur lequel il attacher la jeune femme et commencer à l'étirer avec un sadisme raffiné, et ce jusqu'à l'arrivée d'Elizabeth, son épouse qui va mettre fin au jeu mais dans la surprise Victor va laisser el chevalet fonctionner un peu trop et occasionner une fracture ouverte à sa "victime".
Cette introduction pré-générique prônera un humour guère probant tout en laissant déjà le sadisme de Victor s'étaler au grand jour et qui sera confirmé par la suite lorsqu'il va retrouver Elizabeth, elle aussi apparemment adepte des plaisirs flirtant avec la douleur, ou lorsqu'il va demander à Roman, son avocat, d'arranger le problème rencontrée avec Mélanie, la demoiselle vue en introduction.
L'intrigue va continuer quelque peu sa présentation des personnages et notamment de ce Victor mauvais joueur et alcoolique en plus de prendre des substances illicites à longueur de journée, pour en faire un protagoniste infâme et imbu de sa personne croyant que la fortune léguée par son père peut tout arranger, tandis que nous allons découvrir la liaison entretenue par Elizabeth avec Roman, les deux tourtereaux projetant même de se débarrasser de Victor, ce que Roman va arranger en utilisant une drogue versée dans le repas de Victor, drogue ayant la particularité lorsqu'elle est prise en grande quantité de tuer bien sûr normalement, mais non sans avoir auparavant causé un état de mort apparente alors que la victime pourra encore voir et entendre ce qui se passe autour d'elle.
Une seconde partie sera alors lancée, plus intéressante que la première pour suivre une série de rebondissements parfois assez amusants (les étudiants de la morgue) mais aussi communs et prévisibles (la vengeance de Victor) et en tout cas versant lors du final dans un gore franc et jouissif avec cette dernière utilisation sanglante du chevalet.
Mais hélas, même cette seconde partie, rendue dynamique avec cette partie de cache-cache avec ce cadavre bien vivant et ces doutes qui vont perturber Elizabeth et Roman alors que leur plan était censé réussir sans anicroche, ne parviendra pas à convaincre complètement à cause d'une superficialité globale qui aura fait beaucoup de mal à l'intégralité du film.
En effet déjà les protagonistes resteront trop légers et faussement déviants pour pouvoir espérer la sympathie et les dérives de Victor seront bien trop stéréotypées pour en faire un sadique impressionnant ou même répugnant. Ensuite, les situations engagées resteront guidées par une mise en scène plate et ne donnant aucune ampleur à l'ensemble, faisant même ressembler le métrage à un mauvais téléfilm. Et enfin, cette volonté de jouer la carte du sadisme et de la déviance ne fonctionnera pas non plus en étant bien trop surfaite pour convaincre ou troubler, surtout que l'érotisme sera ici définitivement absent.
Resteront alors quelques bonnes idées et ces passages sanglants bien volontaires pour faire passer le temps et nous guider vers ce final qui méritera presque de s'être farci le reste du film pour y arriver.
L'interprétation sera à l'image du film, sans saveur ni charisme et les effets spéciaux seront réussis dans un aspect graphique saignant.
Donc, ce "Living death" pourra largement s'éviter en étant bien trop léger et superficiel pour ne valoir que par ses effets gores appuyés !
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