CRITIQUE DVD

Roland Emmerich avec 2012 conserve cette douce image de l'éléphant dans un magasin de porcelaine, après avoir attaqué notre bonne vieille terre par des extra-terrestres et refroidi sérieusement son environnement, il décide une bonne fois pour toute de faire table rase de l'humanité.
Le scénario ne s'embarrasse pas de fioritures, très vite nous savons que le sort des humains est compté et pour tout dire nous sommes pressés de découvrir comment cela va se passer. Le réalisateur choisit un chauffeur et écrivain à ses heures perdues pour nous faire vivre les différentes étapes de cette destruction programmée. On peut reprocher un capital chance hors du commun pour notre héros, mais heureusement l'humour s'invite pour faire astucieusement diversion.
Nos hommes politiques soucieux de sauvegarder quelques échantillons d'humanité s'inspirent de l'arche de Noé, un projet ambitieux financé par les plus riches qui disposeront évidemment d'un billet non-échangeable et non-remboursable. Le décor planté on peut démarrer la phase de destruction et de ce côté là, on va être servi.
Los Angeles sert de hors d'œuvre mais quel hors d'œuvre, l'avion survolant la ville nous permet d'être aux premières loges d'un feu d'artifice d'effets spéciaux.
Emmerich profite d'en rajouter une louche avec Yellowstone, au spectaculaire il ajoute un peu de suspens pour maintenir une belle tension. De ce point de vue, le spectacle est total et l'abondance des détails demande impérativement une seconde lecture pour ne rien perdre face à ce qui se passe sous nos yeux.
Malheureusement, certains travers scénaristiques sont inévitables de la part du réalisateur allemand, le chien, le couple, les riches, le râleur de service, tous les clichés nous sont servis généreusement et freinent malheureusement notre enthousiasme devant un tel spectacle.
John Cusack évite pas mal de piège tendu et rend ce héros sympathique, Oliver Platt assume parfaitement le pragmatique de service même si ça se gâte hélas sur la fin mais ce sont bien les effets spéciaux qui demeurent la superstar incontestable de ce métrage.
Le mammouth des bons sentiments joue les apprentis-sorciers en sauvant de justesse sa cuisine de l'indigestion grâce à un humour et des effets spéciaux splendides. 2012 demeure un divertissement époustouflant dans sa phase destructrice mais il est vraiment temps pour le réalisateur de passer à autre chose.

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On savoure les contours d'une magnifique précision, même si certains plans manquent de piqué. La précision joue ici les trouble-fêtes marquant un peu trop certains effets surtout pour la scène de Yellowstone, mais quel régal pour celle de Los Angeles qui tient une moyenne de 30 Mbps. Le contraste est solide avec une très bonne gestion des noirs pour les nombreuses scènes nocturnes et la compression est d'une discrétion à toute épreuve. On frise vraiment la note maximale.

Là aucun soucis pour attribuer la note maximale, le DTS-HD en VF comme en VO est à l'image du film un véritable feu d'artifice. Nos enceintes sont à la fête, les surrounds et le caisson en tête, la précision des effets est impressionnante, l'immersion dans ce chaos est total et constitue un régal de tous les instants.

On retrouve à l'identique les bonus dispersés sur les 2 galettes du collector SD. On démarre par le calendrier maya pour le fun, les commentaires du réalisateur et du co-scénariste, la vision de Roland Emmerich Picture-in-Picture seul élément supplémentaire pour le blu-ray. le making-of "Conception de la fin du monde (26'03) est de loin le reportage vidéo le plus captivant, bien que trop court. "le maitre de l'épopée moderne" (9'31) n'est ni plus ni moins qu'une flatterie interminable et sans intérêt, on enchaine sur la vision des acteurs sur la fin du monde (7'34), les théories scientifiques (13,19) quelques scènes supplémentaires sans intérêt et une fin alternative heureusement non retenue mais qui vaut le coup d'œil de par son énormité. C'est donc une petite déception pour les bonus avec cette édition blu-ray qui n'amène pas grand chose de plus que la version collector SD. Heureusement que la partie technique audio-visuelle amène une vraie plus-value pour justifier l'achat.

Le steelbook est superbe avec Los Angeles s'enfonçant inexorablement dans l'eau. L’intérieur laisse découvrir l’avion slalomant entre les buildings, la sérigraphie se concentre sur le porte-avions avant le choc symbolique avec la maison blanche, l’ensemble est franchement esthétique.

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