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Titre
:
Le vieux fusil - Edition limitée / DVD + livre
Version :
Française
Auteur de la critique :
montana62
Date de la critique :
23/10/2010
Cette critique a été
visitée
1192 fois.
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Editeur : MGM Année de sortie au cinéma : 1975 Date de sortie du DVD : 13/10/2010 Durée du film : 103 minutes
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Résumé :
1944. Afin d’éviter à sa famille les tourments de la guerre, Julien l’a installée à la campagne, dans un vieux château qu’il possède. Mais l’armée allemande est en déroute et certains soldats, n’ayant plus rien à perdre, se livrent aux pires exactions. Un jour, Julien arrive au château pour y découvrir que sa femme et sa fille ont été torturées, violées et tuées par un groupe de soldats. Fou de douleur, il organise une tuerie féroce…
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(10/10) |
A l’occasion des 35 ans de sa sortie au cinéma, une nouvelle édition ou plutôt un dépoussiérage nous est proposé pour redécouvrir ce qui constitue l’un de plus beaux fleurons français cinématographiques.
Le vieux fusil constitue l’une des plus belles histoires d’amour, sublimée par son couple improbable Philippe Noiret-Romy Schneider.
Sur le contexte de la proche libération, robert Enrico pointe les exactions d’une armée allemande en déroute, Le contraste est saisissant entre ces rues sombres parsemées d’hommes pendus au bout d’une branche ou d’un réverbère et cette lumière éclatante d’une route de campagne vers Montauban.
Rien ne semble troubler la quiétude de cette nature régénératrice et paisible. Pourtant l’horreur est bien omniprésente, ce chirurgien va en faire la cruelle expérience. La mise en scène sur la découverte des habitants massacrés dans cette église rappelle forcément Oradour sur Glane, mais elle nous fait prendre également conscience que Clara et Florence étaient dans le village. La reconstitution crue et terrible à la vue des 2 cadavres amènent la première grande scène d ‘émotion avec ce mouchoir dans la bouche pour taire sa souffrance.
Ce qui aurait pu alors enchainer un énième film sur l’auto-justice va au contraire déboucher sur la plus belle des histoires d’amour à coup de flashbacks inversés dans le temps. Ce chirurgien dont le métier est de sauver les humains va inverser le processus, froidement, méthodiquement sans que les mains ne tremblent et qu’aucun rictus ne transparait, l’homme va s’en prendre à ses bourreaux. Ce calme dans l’exécution de la tache tempère quelque peu la violence des actes et le visuel imposé.
Mais ce qui subjugue avant tout la trame, est cette reconstitution méthodique de la rencontre, de ce regard d’enfant lorsque Julien découvre Clara sous cette voilette, de cet immortel « je vous aime », et de cette jeune femme magistralement belle mais bouleversée par ces yeux épris qui la déshabille jusqu’au plus profond de son âme.
Le contraste saisissant avec ces petites tranches de vie simples et heureuses qui s’égrènent au fur et à mesure que ces soldats tombent structure parfaitement cette histoire d’amour brisée par la folie humaine.
Le film remporta 3 césars pour sa première édition dont celui du meilleur acteur pour un Noiret qui nous foudroie d’émotion avec cette scène finale dans la voiture avec Jean Bouise. Le hasard voudra que Romy Schneider remporta celui de la meilleure actrice dans la même cérémonie mais pour un autre film « l’important c’est d’aimer ». Ce film accusant 35 ans nous rappelle aussi hélas que tous les principaux protagonistes sont décédés, Noiret, Schneider, Enrico, De Roubaix, Bouise et le scénariste Pascal Jardin.
Le vieux fusil reste un hymne à l’amour, bien loin d’un simple film d’auto-justice que certains ont reproché. Parsemés de moments magiques mais aussi terribles, Robert Enrico réalise là un authentique chef d’œuvre.
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Avis
Technique |
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Avis
sur l'image : |
(2/3) |
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Avis
sur le son : |
(1.5/3) |
La version restaurée a le mérite d’ôter les poussières du temps, mais le résultat escompté ne répond pas complètement à nos attentes. Les traits manquent parfois de précision, la compression est également perfectible entrainant de temps en temps des artéfacts et le contraste a du mal à rendre lisible certaines scènes nocturnes. La palette de couleurs évite le clinquant compte tenu du contexte, préférant accentuer les couleurs de la nature, on note parfois une belle profondeur d’ensemble. La copie a donc retrouvé une nouvelle fraicheur et reste belle sans être exceptionnelle dans l’ensemble.
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La restauration concerne normalement aussi la partie audio, l’ampli indique bien un 5.1 mais c’est loin d’être évident à l’oreille. Tout au plus je le qualifierai d’un royal 2.0, l’essentiel se situant sur la centrale, avec la partition musicale sur les frontales mais avec un dynamisme plutôt restreint. Quant aux surrounds même en tendant l’oreille pas grand-chose à signaler et la centrale se fait complètement oubliée, bref une déception.
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Avis
sur les bonus & l'interactivité : |
(0.5/3) |
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Avis
sur les visuels : |
(1/1) |
Là aussi pour un DVD s’appuyant sur de multiples rediffusions télévisuelles, le prix de 15€ non négligeable aurait mérité une attention toute particulière pour ses clients collectionneurs. Au lieu de cela on doit une nouvelle fois se contenter des mérites vantés sur le Blue-ray et une bande-annonce,
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La jaquette met parfaitement en opposition la vie de ce couple heureux et du drame qui les attend, le titre tranchant astucieusement l’image. La sérigraphie choisit volontairement de ne garder que l’esprit du film, l’amour. On apprécie également ce petit livret de 32 pages bien illustré et riche d’informations, le seul élément technique positif pour ce coffret résultant d’une énième opération commerciale frustrante.
[ Voir
le Top Sérigraphie pour ce DVD ]
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