CRITIQUE DVD

Shane Acker imite Neill Blomkop (District 9), réalisant un film à partir de son court-métrage et soutenu par Tim Burton, on était plus que curieux de voir l’œuvre proposée.
L’ambiance d’outre-tombe baigne dès les premières images, le conflit homme-machine à anéanti la race humaine, seuls subsistent ces personnages étranges dont on ne connait la provenance. A travers 9, on suit les péripéties d’une planète qui ne s’est pas tout à fait débarrasser de ces terribles machines.
D’emblée ce qui frappe, c’est son scénario naïf, les personnages manquent cruellement d’intérêt, de sympathie et cerise sur le gâteau l’humour est aux abonnés absents . On peut d’ores et déjà penser que le spectacle risque de glisser sur nos jeunes enfants, cet ode à la bêtise humaine risque quelque peu de leur passer au dessus de la tête.
On ne peut rien reprocher à l’animation, mais malgré ses images splendides, la durée pourtant restreinte (75mn) n’évite pas un certain ennui. La nature des personnages dévoilée au milieu du métrage constitue le noyau philosophique de l’œuvre, encore faut-il adhérer aux clichés plutôt grossiers.
Numéro 9 est un spectacle visuel très plaisant, mais il peine à emporter notre adhésion et risque de frustrer pas mal de spectateurs. Dépourvus de toute personnalité, les personnages manquent cruellement « d’âmes » et c’est bien là le plus grand reproche pour un tel projet.

Un vrai régal, on a beau chercher, difficile de trouver un défaut. On apprécie la précision des traits, la compression mais surtout un contraste en béton permettant une grande lisibilité dans les scènes même les plus sombres.

On apprécie la précision et la subtilité de la bande-son, la VF fait presque jeu égal avec la VO avec un excellent dynamisme et un bon doublage. Si on doit chipoter, les effets sont parfois modérés avec un caisson qui n’est pas complètement utilisé.

On dispose des commentaires audio de l’équipe du film, du court-métrage (10’32) avec ou sans commentaires, 5 scènes coupées sous forme de story-boards animés, « l’aventure du numéro 9 » (15’48) où l’on découvre le jeune réalisateur qui semble ne pas avoir quitté l’université tant il fait jeune, le sujet reprend pas mal d’images du court-métrage et on assiste à l’habituelle volée de flatteries, heureusement les 5 premières minutes passées on découvre un peu plus le projet avec notamment Tim Burton et  « les voix » Elijah Wood et Jennifer Connelly. On fait ensuite une petite visite des studio (5’24) où on découvre toute la logistique nécessaire, très intéressant bien que trop court, on continue avec l’identité visuelle de numéro 9 (12’41) bien illustré et enfin les secrets de l’animation (4’42).

L’étui et la jaquette identique sont une réussite esthétique, à l’image du film, le boitier présentant un léger relief sur son titre. La sérigraphie se démarque du personnage central pour s’intéresser à numéro 5, dans une qualité également irréprochable, mais avec M6 Vidéo, ce n’est pas très surprenant.

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