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Réalisé pour le petit écran, ce "The crows" nous vient d’Allemagne et va appliquer une intrigue assez classique pour cette attaque de corneilles mutantes qui restera désespérément "soft" loin de toute scène d'attaque massive pour au contraire suivre l'enquête d'un personnage principal heureusement attachant que bien évidemment personne n'écoutera.
Le script va laisser une jeune vétérinaire enceinte s'apercevoir du comportement étrange de corneilles qui ne vont pas tarder à se montrer assez agressives.
Après une scène d'introduction basique suivant deux nigauds transportant une cage couverte d'une bâche et qui vont réussir à laisser leur cargaison tomber et donc laisser filer des volatiles guère agressifs, le métrage va se lancer dans une longue présentations de ses personnages principaux, Alexandra et Marc, un couple emménageant dans leur nouvelle maison à la campagne, pour nous obliger à suivre quelques situations banales au possible à base de déballage de cartons et autre douche qui ne fonctionne pas, tout en nous laissant découvrir que Alexandra est enceinte, ce qui semblera troubler quelque peu Marc puisqu'il ne pourra pas honorer sa femme de peur de blesser le bébé (passionnant…).
Mais à force d'insister sur ces deux protagonistes, ils vont étrangement devenir attachants en nous laissant s'immiscer dans leur vie de tous les jours tout en commençant à mêler quelques éléments "inquiétants", entre cette visite chez un éleveur dont quelques veaux auront été tués par des corneilles, les oiseaux s'invitant ensuite de manière astucieuse et préméditée à un barbecue donné dans la famille d'Alexandra, pour que plus tard la jeune femme n'apprenne en lisant les journaux que les volatiles ont attaqué la terrasse d'un restaurant pour subtiliser de viande.
Décidée à en savoir plus, elle va chercher à prendre contact avec un de ses anciens professeurs, le Dr Nowak, opportunément un grand spécialiste des corneilles, pour apprendre de la bouche de l'un de ses confrères qu'il a quitté l'université. Allant alors chez ce Dr Nowak, Alexandra apprendra par la femme de ce dernier qu'il est mort lors d'une sortie en mer. Mais pendant ce temps-là, les corneilles vont montrer d'autres signes inquiétant, nidifiant hors saison, rôdant autour d'une poussette et Alexandra va même découvrir une grange où les volatiles se regroupent.
La suite de l'intrigue va laisser Alexandra capturer une corneille baguée et donc se pencher sur les études de son ancien professeur qu'elle pensera responsable de l'intelligence hors du commun des oiseaux, tandis que les corneilles vont devenir plus agressives et s'en prendre à l'homme, notamment lors de la seule vraie séquence d'attaque du film qui restera bien sage et pas du tout sanglante, et lorsque alexandra tentera d'en informer les autorités prêtes à employer une méthode dangereuse pour éliminer les corneilles, personne ne la croira.
Mais au fil du métrage l'intrigue va constamment revenir s'intéresser aux petits soucis d'Alexandra dans ses relations avec un Marc qui jugera l'attitude de sa femme comme une lubie de femme enceinte pour plusieurs scènes d'engueulades qui s'arrangeront évidemment toujours, mais cela participera uniformément à maintenir l'intérêt pour ces deux personnages sympathiques et aidera donc à laisser passer quelques incohérences et autres situations opportunes, avec même un léger humour sous-jacent avec par exemple cette Alexandra qui se servira de sa grossesse comme prétexte pour obtenir ce qu'elle veut.
Le final viendra fortement rehausser la valeur globale du film, non pas par une action soutenue mais grâce à une maîtrise parfaite du réalisateur dans sa façon d'agencer cette issue remarquablement photographiée et filmée pour se donner une ampleur jusque-là absente.
Le principal défaut du film viendra de son rythme languissant et jamais dynamique pour laisser les séquences perdurer parfois plus que de raison et cela pourra certainement gêner le spectateur qui sera resté froid devant l'exposition des protagonistes ou qui s'attendra à une action vive à base d'attaques sanglantes de volatiles déchaînés.
Et bien qu'étrangement "sages" ces corneilles n'en seront pas moins impactantes et inquiétantes lors de leurs apparitions où elles évolueront souvent en masse sans que l'on puisse distinguer d'éventuels effets spéciaux au milieu des véritables oiseaux utilisés pour le métrage.
L'interprétation est assez convaincante, portée par une Suzanna Simon impliquée et crédible en femme enceinte, tandis que la mise en scène du réalisateur ne brillera que lors du final pour demeurer sinon très télévisuelle et posée.
Donc, ce "The crows" pourra aisément déstabiliser son spectateur habitué aux films d'agressions animales américains rythmés et sanglants, mais pour peu que l'attachement recherché envers les personnages fonctionne, l'ensemble se suivra avec un minimum d'intérêt !
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