Réalisé par Tibor Takacs, ce "Kraken, le monstre des profondeurs" n'apporta rien de bien neuf avec son intrigue calibrée et sans surprise portée en plus par une interprétation limitée et sans aucun charisme et tandis que les effets spéciaux seront quand même douteux.
Le script va laisser une océanologue s'allier avec le fils d'une victime d'un calamar géant pour tenter de retrouver un trésor mythologique gardé justement par ce monstre marin, mais bien entendu une autre équipe composée de "pirates" des mers sera à la recherche du même trésor.
Dans son introduction le métrage va avancer une traditionnelle première attaqua ayant lieu dans le passé pour voir un couple de plaisanciers être attaqués par un calamar géant et ne laisser comme seul survivant qu'un garçon, Ray, que nous ne tarderons pas à retrouver ensuite.
Mais avant cela l'intrigue aura mis en avant cette équipe d'océanologues composée de Nicole, Jenny, Michael et le commandant du bateau et qui seront en pleine recherches pour justement découvrir depuis leur embarcation grâce à une caméra sous-marine l'épave d'un navire renfermant des trésors oubliés dont un masque qui semblera fortement intéresser Nicole, responsable de l'équipe.
Mais le calamar géant va à nouveau faire des siennes pour s'en prendre à cette caméra et fortuitement décapiter (pour la seule scène un brin graphique du film) le commandant avec un filin métallique qui va se détacher. Cette histoire va évidemment être relayée par les journaux télévisés et ainsi mettre Ray, bien entendu obnubilé par le monstre ayant tué ses parents, sur la brèche.
Il va donc se rendre sur les lieux de l'accident, sympathiser avec Nicole et s'arranger pour les accompagner dans leur nouvelles ortie en mer qui cette fois-ci permettra à Nicole de ramener le fameux masque tandis qu'une bluette sera "logiquement " en train de naître entre Ray et Nicole et ce sera au cours d'un rendez-vous galant que Nicole va raconter à Ray une laborieuse légende dérivée de la mythologie grecque sur ce masque qui devrait être accompagné d'une pierre précieuse, une opale géante, et apparemment gardé par le calamar géant puisque à chaque voyage maritime de cette opale une catastrophe a eu lieu jusqu'à ce qu'elle disparaisse dans les flots là où Nicole l'a retrouvé.
Mais comme on pouvait s'y attendre, un adversaire va se dresser sur leur route, un certain Maxwell, appartenant à la famille des derniers possesseurs de l'opale et, étant considéré comme un rebus par sa famille du fait de ses activités de "pirate" des mers, se sera vu comme mission de retrouver l'opale pour espérer être réhabilité par les siens. Évidemment, il aura déjà eu maille à partir avec Nicole et va tout faire pour s'approprier l'opale, quitte à faire exploser la bateau de Nicole et payer l'un des membres son équipe pour avoir des informations sur le lieu exact où est échouée l'épave.
Hélas, toutes ces situations demeureront terriblement prévisibles, tout comme le dernier acte se déroulant en mer et qui verra le calamar géant venir semer le trouble dans la lutte entre les deux clans pour s'approprier l'opale, pour gentiment nous amener à un final terriblement classique et opportuniste dans son déroulement pour faire de Ray un sauveteur émérite.
Le métrage ne pourra donc pas compter sur l'originalité de son intrigue pour espérer captiver son spectateur et hélas aucun autre aspect ne viendra le sauver véritablement, avec ces protagonistes stéréotypés et sans âme servis par une interprétation limitée, entre un Charlie O'Connell monolithique et une Victoria Pratt guère inspirée mais qui se promènera tout au long du film en bikini comme sa collègue Kristi Angus pour le plaisir des yeux, et alors que les effets spéciaux seront à la limite du calamiteux pour animer ce calamar géant digital bien trop visible et n'offriront que de très rares plans sanglants heureusement plus probants.
Donc, ce "Kraken, le monstre des profondeurs" pourra éventuellement se suivre facilement mais l'ennui ne sera jamais loin et aucun temps fort digne de ce nom ne viendra laisser une quelconque trace dans les mémoires !
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