CRITIQUE DVD

Crazy night pourrait être un bon remède à la lassitude et au train train quotidien de la vie de couple. Plutôt que de tuer le temps dans un resto à décoder l’attitude des couples et leur temps de survie, Phil et Claire en usurpant l’identité d’autre clients vont se payer une nuit blanche plutôt mouvementée.
Complètement portée par le couple vedette Steve Carell - Tina Fey, la trame fonctionne par à coups, certains gags sont désopilants, mais certaines surenchères gâchent parfois le résultat. Au rythme des soucis rencontrés par le couple, certains personnages traversent le film avec une bonne dose de réussite avec en tête Mark Wahlberg et sa « plastique agaçante ». On sourit aux mésaventures de Steve Carell mais on le déteste pour plusieurs générations rien que pour avoir détruit une splendide R8.
Au rayon des reproches on regrette la trop brève apparition de Ray Liotta et l’intrigue plus que tirée par les cheveux, par contre on se délecte de cette danse sur piste très suggestive. A noter que pour une fois le bêtisier défilant pendant le générique vaut le coup d’œil.

Avons-nous besoin d’un tel scénario pour raviver la flamme du conjoint ? Le film évite de s’appesantir sur le sujet préférant contourner le problème par la dérision et une bonne vieille morale américaine. La famille devrait trouver matière à se satisfaire du divertissement pourvu qu‘elle ne soit pas trop regardante sur la forme.

Pas grand-chose à reprocher à cette copie, la caméra Génésis doit y être pour quelque chose. Pour certains puristes, ce côté lisse ne fait pas forcément l’unanimité, pour ma part elle permet un grand confort visuel sur les nombreuses scènes nocturnes mais a tendance à augmenter le contraste de l’image.

On n’a pas à faire à une bande son tonitruante, on note une majorité frontale utilisant très peu les surrounds mais restant claire sur les dialogues. La VF marque quelques petites pertes de dynamisme par moment, la VO reste logiquement plus fluide.

On démarre par 2 scènes coupées qu’on oubliera vite pour s’attarder sur enfin un vrai making of (20’55) Le sujet est mené tambour battant par son réalisateur, ce dernier permet à son équipe technique d’expliquer leur rôle et on suit le reportage avec beaucoup d’attention, pour une fois que l’exercice imposé ne se contente pas de félicitations et de complaisances, il fallait le préciser. Le petit sujet suivant « hors caméra » (3’47 ) démontre les efforts du boss pour galvaniser ses comédiens, sans grand intérêt. Le bêtisier est nettement moins drôle que celui proposé lors du générique de fin et on termine par le film annonce.

Le sur-étui identique à la jaquette positionne parfaitement les personnages et ce qu’ils subissent, l‘effet visuel comique est réussi. La sérigraphie sert de prolongement dans cette nuit de folie new-yorkaise, ce beau dégradé de rouge relève quelque peu la simplicité du noir et blanc des personnages et de la ville.
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