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CRITIQUE DVD


ADIOS HOMBRE




Titre : Adios Hombre

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 04/10/2010

Cette critique a été visitée 189 fois. Aide

 

Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Année de sortie au cinéma : 1968
Date de sortie du DVD : 24/08/2010
Durée du film : 85 minutes


Résumé : Un homme est arrêté et reconnu coupable pour un vol qui a été en réalité commis par quelqu’un d’autre. Après sa sortie de prison, il se lance à la recherche des vrais voleurs...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (7.5/10)

Réalisé par Mario Caiano (auteur entre autres de "Mon nom est Shangai Joe"), ce "Adios hombre" (également connu sous son titre original de "7 pistole per un massacro") va dérouler une intrigue linéaire, modeste mais chargée en rebondissements qui aura l'originalité de créer un huit-clos dans cette ville assiégée par une bande de voleurs, tandis qu'outre le savoir-faire du réalisateur, une brillante distribution viendra donner du piment à l'ensemble.
Le script va laisser un groupe de hors-la-loi prendre possession d'une ville dans l'attente de l'arrivée d'une diligence transportant de l'or, mais hélas pour eux sur place se trouvera un homme ayant un compte à régler avec plusieurs membres de la bande.
Dès son introduction le métrage va nous présenter son personnage principal, Will Flaherty, un homme débarquant de nuit dans le saloon d'une petite ville pour être reçu de manière désobligeante par le barman, tandis que sa présence semblera troubler la chanteuse locale, Peggy, et pour cause, celle-ci a été autrefois amoureuse de Will jusqu'à ce que celui-ci soit reconnu coupable d'un hold-up sanglant dans une banque et condamné à la prison. Prison d'où il s'est échappé pour venir retrouver Peggy et essayer de prouver son innocence à sa bien-aimée ayant comme il se doit garder des sentiments pour lui.
Mais au même moment, Tilly et ses hommes vont arriver en ville pour une toute autre raison puisqu'il s'agira de pénétrer dans la banque et de forcer le coffre-fort qui, une fois ouvert à l'explosif par le "Doc", un homme haut en couleurs et apparemment plus cultivé que les autres, se révélera être vide alors qu'il était censé contenir l'or ramené de la mine en diligence.
Tilly décrétera que l'or n'est peut-être pas encore arrivé et décidera d'occuper la ville en attendant, quitte à prendre en otages les habitants, ce qu'il fera avec sa bande en investissant le saloon de manière violente pour intimider les habitants, en n'hésitant pas tuer pour faire un exemple et montrer sa détermination. Seul homme à avoir réussi à se cacher, Will va vouloir tenter de fuir la ville pour alerter les autorités, malgré la prime placée sur sa tête.
Cette mise en condition de l'intrigue sera assez rapide pour installer la position peu confortable de ce Will vraisemblablement accusé à tort du braquage de cette banque ayant fait deux morts par un témoin payé pour l'enfoncer et ainsi couvrir quelqu'un d'autre, et ce sera justement ce faux témoin, Luc Brada, que Will va vouloir retrouver pour pouvoir prouver son innocence.
Le hasard fera bien les choses puisque comme par hasard ce Luc fera partie de la bande de Tilly mais Will ne restera pas longtemps caché en attendant de pouvoir quitter la ville incognito puisque Tilly va s'en prendre à Peggy pour tenter de la violer, obligeant Will à intervenir mais par la même occasion à se faire repérer et bientôt attrapé après plusieurs situations classiques mais tendues.
Cette première partie du métrage mettra donc également en évidence une certain cruauté chez ce Tilly hautain et qui n'hésitera pas à tuer de sang-froid juste pour intimider les habitants de la ville, quand ce ne seront pas le shérif et ses adjoints rentrant en ville qui seront abattus froidement, mais ses hommes ne seront pas plus maniéré pour même paraître puérils et mesquins (le croche-pied fait au docteur par exemple).
Mais l'intrigue va se compliquer quelque peu et ainsi gagner en consistance lorsque Will et Luc vont se retrouver face à face, bientôt rejoints par Tilly et ses hommes qui vont vouloir faire avouer à Will où il a caché l'argent du hold-up, bien que Luc et un autre personnage ayant commis le braquage en dupant les autres soient au courant de l'innocence de Will pour bientôt chercher à l'éliminer, ce qui sera contrarié par l'arrivée en ville non pas de la diligence contenant l'or mais d'une autre transportant une petite troupe de danseuses de cabaret et leur imprésario risible.
La dernière partie du film verra Will s'échapper (après quand même avoir été secoué et salement battu pour qu'il avoue à Tilly où se cache le butin du hold-up) grâce à une ruse tonitruante et devenue souriante par la mise en scène endiablée de Mario Caiano afin de faire justice tout en arrivant à prouver son innocence pour un final en happy-end attendu mais qui nous aura réservé bien des surprises et des passages tendus et riches en action.
En effet, le métrage va aligner quelques fusillades respectables, mais aussi des bagarres ou duels à mains nues avec des coups qui feront mal et une violence parfois même dirigée vers les femmes sans aucune morale, mais bien entendu jamais le métrage n'ira trop loin même si quelques petits plans sanglants seront présents ici ou là.
Au-delà de l'action pure, le métrage pourra aussi compter sur ses personnages pour s'imposer, avec certes un protagoniste principal assez fade et sans réel charisme, mais face à lui ce Tilly aura une belle prestance dans l'immoralité tandis que son second, ce "Doc" excellent viendra donner un petit côté pétillant à l'ensemble, les seconds rôles de la bande de hors-la-loi avançant quant à eux des "gueules" bien graphiques, et l'interprétation suivre avec donc un Craig Hill parfois quelque peu emprunté, mais face à lui on retrouvera avec plaisir Eduardo Fajardo dans un rôle de truand assez proche de ceux qu'il avait l'habitude de jouer au sein du western spaghetti, avec en plus la présence de seconds couteaux toujours appréciable comme Nello Pazzafini ou encore Piero Lulli. La mise en scène de Mario Caiano est fluide, dynamique pour donner un bon rythme à l'ensemble et arrivera à surprendre avec quelques idées intéressantes et autres plans bien trouvés.
Donc, ce "Adios hombre" sera un bon petit western spaghetti carré dans son intrigue qui réservera quelques petites surprises et autres temps forts chargés en action et même parfois d'un léger suspense tout en avançant une interprétation au cordeau et en confirmant le savoir-faire de son auteur !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est juste quelque peu délavée.

La bande-son est appréciable avec une partition musicale typique mais adaptée.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (0/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus fixes ou animés ont un bon graphisme mais aucun bonus pour prolonger la vision du film.

Le fourreau cartonné reprendra à l'identique la jaquette, celle-ci avançant une affiche classique mais faisant son petit effet, tandis que le verso sera complet et quelque peu graphique, le disque reprenant de belle manière l'affiche, avec des logos bien regroupés et excentrés pour ne pas nuire et tandis que les mentions sont bien discrètes.


Note finale :

  (12.5/20)


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