CRITIQUE DVD

A voir la jaquette, on pouvait se demander si on avait droit à une version française de « Rasta Rockett », Lucien Jean-Baptiste dont c’est sa première réalisation, évite les qualifications du slalom géant pour les prochains JO pour nous concocter une petite tranche de vie antillaise.
Jean-Gabriel, turfiste à ses heures perdues a bien du mal à subsister aux besoins de la famille et pour se faire pardonner lance l’idée de passer un séjour aux sports d’hiver. Ce point de départ en vaut un autre, l’idée maitresse pourrait être « Quand on veut , on peut », mais en fait ce jeune réalisateur va plutôt maladroitement mais sympathiquement nous conter les déboires d’un looser qui tente à tout prix de rallier la famille.
Les situations ne sombrent pas franchement dans le burlesque, tout au plus on sourie des soucis que rencontre ce père qui a du mal à grandir. La mise en scène part un peu dans tous les sens, on sent bien l’envie d’évoquer quelques problèmes de société, mais cela reste franchement trop brouillon.
Les acteurs pleins de bonne volonté sont attachants, Anne Consigny survole largement les débats, on reste un peu sur notre faim avec le savoureux couple Bernadette Lafont et Michel Jonasz enfin la petite Loreyna Colombo nous file un joli frisson avec l’interprétation de « La montagne ».
Malgré ses nombreux défauts, on glisse volontiers sur nos réticences face à cette comédie sans aucune prétention, la bonne volonté permet de proposer à la famille le parfait film du dimanche soir.

Une copie sympathique avec un contraste très soutenu, voir par moment un peu trop. On apprécie les contours et la palette colorimétrique enfin la compression est honnête mais légèrement visible par moment, cependant l’ensemble reste de bonne facture.

Difficile de tester un matériel home-cinéma sur ce type de film, l’essentiel se contente d’être clair et dynamique sur les dialogues et il faudra s’en contenter.

Nous retrouvons tout d’abord les commentaires du réalisateur et de la productrice puis nous avons droit au making-of (31’12). Nous découvrons son histoire basée sur les souvenirs de Lucien Jean-Baptiste. Le reportage se suit avec beaucoup de sympathie, nous découvrons l’équipe et les acteurs visiblement très détendus. On est légèrement déçu de découvrir que la petite Loreyna est finalement doublée pour la chanson, on devine la petite idylle des ados, le soin paternel du réalisateur avec Firmine Richard après sa chute, tout ce petit monde ne se prend nullement au sérieux, évitant en plus les complaisances d’usage, ce qui rend la vision du sujet franchement agréable. On termine enfin par la bande annonce

A l’image du film, la jaquette ne triche pas sur la bonne humeur de cette famille, la sérigraphie joue la carte de la sobriété avec ces quelques flocons sur fond bleu, il faut noter pour une fois la grande discrétion des logos de Warner ainsi que les mentions légales.

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