A.D.M. 3 initiales, 3 mots résonnant comme une terrible menace que l’administration BUSH va s’évertuer à propager au sein de ses concitoyens, afin de justifier un conflit armé avec les irakiens et son dirigeant trop charismatique.
Une fois de plus Paul Greengrass, armé de sa caméra à l’épaule, va nous entrainer dans un étourdissant thriller militaire où seul le générique de fin nous permettra enfin de souffler.
On fait d’emblée connaissance avec « Monsieur Propre », ce dernier s’évertuant à retrouver ces fameuses armes de destruction massive commence à perdre patience face à ce qui lui semble être des informations erronées. Ses remarques publiques à l’état major dérangent mais vont amener des alliés inattendus, dès lors l’intrigue est lancée et on peut se jeter sans retenue dans le sillage de ce soldat bien décidé à ne pas mourir idiot.
La mise en scène ultra nerveuse ne laisse aucun répit au spectateur, l’intelligence du scénario est de ne choisir aucun camp, difficile de retrouver les alliés des ennemis, ici le contrepied règne sans partage agrémenté tout de même par le chaos. Car le double conflit auquel on assiste, reste finalement interne et enfonce le clou d’un gâchis incommensurable pour toutes ces pertes humaines.
Côté casting, Matt Damon joue les « monsieur propre » avec conviction, quant à Brendan Gleeson et Greg Kinnear, ils sont parfaits.
Green Zone possède des atouts non négligeables, spectacle total, suspens au couteau, réflexion, des termes nullement galvaudés qui constituent ici un divertissement de premier ordre.
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