Le film commence par l'image d'enfants déversant des fourmis sur un scorpion, la cruauté est montré dès cette instant !! le réalisateur revient souvent sur les enfants qui observent les adultes. Peckinpah commence et fini son œuvre par un fusillade d'anthologie ou l'action est montrée crument par une débauche de morts dans des gerbes de sang et des ralentis rendant ces moments encore plus puissant. Le nihilisme est roi dans ce métrage ou le plus répugnant de l'être humain est exploité avec jubilation et ferait presque passer notre bande pour de gentils samaritain! les chasseurs de primes et la bande mexicaine sont la lie de l'humanité.
Les dialogues sont très bien écrits et les thèmes favoris du réalisateur y ont une grande place....le pessimisme, la noirceur, l'ambivalence de la morale, le désenchantement de ce qui fut et qui s'arrête, des héros sans but, tragiques, inadaptés, solitaires, et finalement suicidaires dans une époque qui leurs échappent! une seule valeur positive c'est l'esprit de groupe, la camaraderie que les acteurs impeccables retranscrivent de manière formidable.
Un film crépusculaire et ont pensaient que Sergio Leone avait fait explosé le taux d'hémoglobine maximum dans ses films, et bien Peckinpah le bat à plate couture avec le dernier massacre ou la mitrailleuse gatling travaille à plein rendement dans l'élimination de masse!
Je ne met pas 10 car j'estime que le réalisateur est moins à l'aise qu'un Ford ou Man pour densifier et enrichir le propos dans les moments de calme. La disparition du western était déjà programmé et à partir de là le genre sera presque complètement abandonné, l'évolution du genre n'était plus possible, le public américain était passé à autre chose...œuvre culte pour certain, parabole de l'ultra violence pour d'autres, en tous les cas se film ne laisse personne indifférent!
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