CRITIQUE DVD

Après 8 ans d’absence sur les écrans, revoir ce cher Mel Gibson qui plus est sous les commandes de Martin Campbell avait de quoi nous faire saliver. Ce flic papa poule, va vivre des moments très douloureux avec l’assassinat de sa fille sous ses propres yeux. On se dit que « l’arme fatale » va de nouveau se mettre en route pour un polar qui risque de dégommer. Au lieu de cela, le réalisateur nous concocte une enquête politico-écologienne dont les rebondissements vont tout juste maintenir notre intérêt.
Mel Gibson se contrefout de son physique et affiche au grand jour le passage du temps qui nous marque tous. Tout en retenu sur la première partie, enfouissant sa peine dans la quête de vérité, il prend volontiers le spectateur à contrepied, on est très loin des effusions d’hémoglobine de Patriot ou de braveheart. L’enquête marque malgré tout de sacrés coup de mous, même avec l’aide de l’excellent Ray Winstone qui est tout près de voler la vedette à ce cher Mel, l’épilogue consternant de mièvrerie, entérine un film franchement trop formaté dont on pouvait espérer au vu d’un tel casting, quelques prises de risque d’un réalisateur qui avait si bien su nous surprendre avec Casino Royale.
Hors de contrôle n’est pas loin d’usurpé son titre, cela reste un thriller honnête et joliment interprété, mais vite oubliable.

Une image de grande classe jouant énormément sur les couleurs désaturées pour mieux marquer l’ambiance grave du film. Le contraste tient bien la route, les contours sont nets et tranchants comme certaines répliques, Métropolitan a une nouvelle fois fait du bon boulot.

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Pas grand-chose à reprocher, la VF tient bien la route par rapport à la VO même si cela parait moins limpide. Les effets sont bien mixés amenant une belle ampleur et fluidité, là également on ne peut que se satisfaire du travail.

On commence par les coulisses du film découpées inutilement en 9 parties (29’26). Les sujets restent inégaux et surtout un peu trop flatteurs notamment sur le reportage de Mel Gibson. La rencontre avec ce cher Mel (20’01) est autrement plus instructive, elle permet de découvrir le personnage, chez lui, ce qui ôte d’emblée l’aspect promotion. L’incontournable Laurent Weil agace quelque peu avec ces sourires de convenance mais reste pertinent, de loin le sujet le plus intéressant. Les 4 scènes coupées (5’04) n’apportent rien de plus sauf la 2ème pour l’interprétation de Ray Winstone et ses répliques cinglantes. On termine par quelques bandes annonces et le lien internet de rigueur.

Le sur-étui et la jaquette sont identiques, l’image interpelle par rapport au sujet et risque de décevoir quelques inconditionnels. Néanmoins elle marque le grand retour de Mel Gibson, la sérigraphie se recentre sur le personnage avec une excellente définition, Metropolitan soigne toujours aussi bien ses clients, respect dont certains feraient bien d’imiter.

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