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CRITIQUE DVD


CALIGULA - VERSION INTEGRALE / EDITION COLLECTOR 2 DVD



Jaquette H.R.


Titre : Caligula - Version intégrale / Edition collector 2 DVD

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 16/06/2010

Cette critique a été visitée 258 fois. Aide

 

Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Année de sortie au cinéma : 1979
Date de sortie du DVD : 24/04/2003
Durée du film : 148 minutes


Résumé : La vie de Caligula, Empereur de Rome, sur fond d'orgies et d'intrigues. Une reconstitution historique impressionante de la décadence érotique romaine au Ier siècle de notre ère.
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (9/10)

Œuvre incroyable avec son mélange des genres pour passer du péplum à l'érotisme "hardcore" avec même un soupçon de gore, sans oublier son casting de renom, ce "Caligula" sera véritablement un OVNI filmique ouvertement jouissif et surprenant pour traiter de l'antiquité et du célèbre tyran avec un esprit festif largement graphique.
Le script va suivre l'avènement de Caligula, empereur romain qui va faire de son règne une escalade dans la débauche et la folie jusqu'à son assassinat.
Pourtant le métrage va commencer par avancer son personnage central, Caligula, de manière en apparence bien guillerette puisque ce sera en pleine forêt que nous découvrirons le personnage s'amusant à des jeux érotiques avec une demoiselle, Drusilla, guère vêtue (pour déjà laisser une sensualité à fleur de peau prévaloir), pour ensuite les retrouver dans un fastueux lit où ils vont encore batifoler quelque peu avant qu'un messager ne vienne prévenir Caligula que l'empereur Tibère désire le voir. Nous apprendrons aussi que Drusilla n'est autre que la sœur de Caligula, ce qui rendra cette introduction bien moins anodine et légère avec cet inceste clairement avancé.
Mais ce ne sera rien comparé à ce que le métrage va nous réserver par la suite avec d'abord cet univers impossible, décadent, sexuel et cruel dans lequel va évoluer ce vieil empereur vivant au milieu de satyres et de nymphes se livrant perpétuellement à des actes sexuels ou sadiques que le métrage détaillera par de brefs plans parfois bien explicites. C'est là que Caligula, petit-fils adoptif de Tibère et accompagné par son fidèle Macro, va passer quelques temps avec son grand-père, discourant notamment sur les complots et la succession de celui-ci au milieu de cet environnement dépravé et fourbe, jusqu'à ce que Macro, guidé par Caligula, tue Tibère, faisant ainsi de son ami le nouvel empereur romain.
Ce sera le début d'une épopée décadente complètement folle, puisque l'intrigue va suivre les méfaits d'un Caligula pensant un moment prendre sa sœur pour femme avant de se résigner et de choisir une courtisane libertine et qui va se livrer à toutes les folies et perversions, n'hésitant pas par exemple à transformer les femmes des sénateurs en prostituées pour "équilibrer le budget le l'état", mais surtout en se livrant à différentes exactions bien gratinées et toujours à caractère sexuel (comme par exemple ce mariage d'un officier où Caligula s'invitera pour déflorer la mariée et s'occuper du marié de manière dégradante) pour en plus laisser un aspect sanglant venir sporadiquement se mêler aux situations (les têtes coupées par cette étrange machine dans l'arène).
Mais l'intrigue va bien entendu s'intéresser de près à ce Caligula despotique, persuadé dans sa folie d'être un dieu et capable des pires frasques frisant parfois le n'importe quoi (l'importance qu'il donnera à son cheval, par exemple) pour bien suivre sa descente vers une folie déraisonnable qui va le pousser à aller de plus en plus loin, surtout après la mort tragique de sa sœur Drusilla. Mais ce ne sera pas le seul personnage à être mis en avant par le film puisque toute une série de protagonistes vont graviter autour de Caligula, donnant ainsi un ensemble compact, cohérent et historiquement crédible à la mesure des moyens mis en œuvre pour créer le métrage.
Création qui fût d'ailleurs chaotique entre le réalisateur Tinto Brass et son producteur Bob Guccione (fondateur du magazine "Penthouse") au point que le réalisateur renie le film et que le producteur aurait même tourné des séquences additionnelles de nuit dans le dos de Tinto Brass, pour donner une sensualité encore plus exacerbée au film. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cet aspect va prévaloir tout au long de l'intrigue pour même avancer des plans "hardcore" (plutôt surprenants dans le contexte et la participation au film d'acteurs de renom) qui vont avancer de manière graphique pénétrations et fellations, alors que l'érotisme sera déjà bien représenté avec de nombreuses séquences osées qui mettront en avant des demoiselles guère vêtues se livrant à des ébats allant même parfois jusqu'à l'orgie pure et simple et tandis que l'homosexualité ne sera pas en reste pour quelques plans ouvertement déviants d'homosexualité masculine, laissant un saphisme s'exposer bien plus largement. Mais cette sexualité déviante s'exprimera également au travers de cet inceste avéré qui alimentera une partie des situations puisque Drusilla aura une influence évidente sur Caligula, laissant place à des relents de nécrophilie à la mort de la jeune femme. Parmi les autres aberrations du film, on pourra également citer cet accouchement avec quelques gros plans cherchant résolument à choquer, cette mort d'enfant graphique lors du final ou encore cette émasculation frontale, mais le métrage fourmillera de tellement de séquences chocs et provocatrices qu'il serait indécent de toutes les citer.
Ce déferlement de débauche prendra une saveur encore plus particulière lorsque s'y trouvera mêlé des acteurs guère habitués à participer à ce genre de contexte au sein d'une interprétation convaincante et adaptée à la folie ambiante, avec un Malcolm McDowell en roue libre surjouant et hystérique, un Peter O'Toole excellent dans le rôle de Tibère et tandis que nous retrouverons des acteurs moins regardants mais tout aussi excellents comme John Steiner ou la belle Teresa Ann Savoy pour camper Drusilla. La mise en scène de Tinto Brass est remarquable pour donner de l'ampleur à certaines séquences fortes du film tout en surfant sur l'érotisme ambiant auquel le réalisateur est habitué. Les quelques effets spéciaux sanglants sont plutôt réalistes et crédibles pour ajouter encore à l'atmosphère démente du métrage.
Donc ce "Caligula" restera une expérience à part, étrange par son contexte mais pour autant terriblement jouissive dans sa provocation et sa volonté graphique exacerbée jusqu'à l'excès et la démesure la plus totale !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est souvent nette et aura juste conservé quelques défauts d'origine.

La bande-son est convaincante avec une partition musicale lyrique et adaptée.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (2.5/3) Avis sur les visuels :   (1/1)

Les menus animés ont un bon graphisme, tandis qu'en bonus, on pourra suivre un passionnant making-of qui reviendra en partie sur la tension ayant régné sur le tournage, une interview du réalisateur qui hélas ne reviendra pas non plus sur le film puisqu'il ne veut plus en parler, une galerie de photos commentée de manière efficiente par François Cognard, les notes écrites du producteur Bob Guccione ainsi que quelques filmographies, laissant en bonus caché un petit module évoquer les œuvres "bis" traitant du personnage de Caligula.
[ Voir les Bonus Cachés pour ce DVD ]

Le splendide digipack concocté par "Metropolitan" avancera une affiche en relief de toute beauté tandis que l'intérieur proposera plusieurs photos du métrage et le chapitrage et que le verso, tout en étant complet se montrera assez graphique. Les deux disques seront par contre assez décevants en ne proposant que le visuel de l'affiche sur un fond bleu ou rouge pour chacun des disques, tout en étant assez parasité par des logos et des mentions assez visibles.
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Note finale :

  (17.5/20)


Commentaires concernant cette critique

- le 18/06/2010 à 22:23 par Nicore : Oui, et as-tu été voir le topic correspond sur cin'exploitation ? ;-)
- le 18/06/2010 à 20:37 par Ivenpast : Il était temps que tu la fasse cette critique!

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