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CRITIQUE DVD


LE RETOUR DE RINGO - VERSION INTEGRALE




Titre : Le retour de Ringo - Version intégrale

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 30/04/2010

Cette critique a été visitée 60 fois. Aide

 

Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Année de sortie au cinéma : 1965
Date de sortie du DVD : 08/04/2004
Durée du film : 93 minutes


Résumé : Lorsque Ringo revient dans sa ville natale après la fin de la guerre de Sécession, il découvre avec effroi que des bandits méxicains font régner leur loi. Les habitants sont térrorisés et le shérif se réfugie dans l'alcool. Après avoir vu sa propre femme au bras d'un des bandits et découvert que ses propres funérailles sont organisées. Ringo voit rouge et organise la reprise de la ville par les armes...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8.5/10)

Autant les premières aventures de Ringo dans "Un pistolet pour Ringo" étaient souriantes en dédramatisant la violence et en faisant du personnage central un bandit roublard, autant cette fausse suite sera son penchant obscur puisque "Le retour de Ringo"sera une œuvre violente, âpre et émotionnellement forte qui parviendra sans mal à surpasser son prédécesseur, notamment en faisant de Ringo un véritable héros.
Le script va laisser Ringo retourner dans sa ville natale après avoir combattu aux côtés des nordistes pendant la guerre de Sécession pour découvrir que des bandits mexicains font régner la terreur sur place et ont même pris possession de sa maison et de sa femme.
Le métrage va tout de suite avancer son personnage principal, Ringo, chevauchant à travers la plaine pour finalement s'arrêter dans une auberge dont le tenancier a combattu par le passé à ses côtés. Mais il sentira une froideur sans équivoque dans l'accueil de son ancien compagnon d'armes causée par la présence de deux mexicains attablés, surtout lorsque Ringo évoquera sa ville natale et il devra le tuer alors qu'ils s'apprêtaient à l'abattre. Du coup l'aubergiste se montrera bien plus prompt pour annoncer à Ringo que "sa" ville est aux mains de la famille Fuentes, des bandits mexicains faisant régner la terreur et la mort sans aucune pitié.
Ringo sombrera dans une dépression alcoolique, surtout lorsque sera évoqué le sort de son épouse, Hélène, elle aussi sous la coupe de cette famille mexicaine. Mais son ami l'aidera, grâce aux herbes recueillies auprès d'un mystérieux indien, à se foncer la peau et lorsque sa barbe aura poussée, le rendant méconnaissable, Ringo prendra la route de sa ville.
Cette entame du métrage marquera de suite la rupture avec "Un pistolet pour Ringo", non seulement en exposant une situation grave et douloureuse pour le personnage central du film, mais aussi en avançant un Ringo bien différent de celui du premier film. Oubliés les bons mots, cette ironie de tous les instants ou encore ces verres de lait ici remplacés par du whisky au point de rendre Ringo ivre et peu soucieux de ce qui l'entoure, pour faire place à un sérieux affirmé du personnage dont la tristesse et la mélancolie vont l'éreinter, surtout lorsqu'il se rendra dans sa ville.
En effet, dès son arrivée, il sera témoin du meurtre d'un américain abattu en pleine rue et par la suite, toute la première partie du métrage va donc laisser Ringo être un témoin impuissant de la domination de la ville par ces mexicains qu'il ne tardera pas à rencontrer pour se faire humilier rudoyer presque sans broncher, tandis qu'il va également découvrir que sa maison a été investi par ces Fuentes et que Hélène vit avec eux, bien-aimée de Paco, le fils Fuentes, toujours accompagné du gouailleur Esteban qui passera son temps avec une diseuse de bonne aventure de petite vertu, Rosita.
Ringo trouvera finalement refuge chez un petit homme excentrique cultivant les fleurs, Miosotis, et sombrera dans une dépression qui le poussera à encaisser tous les coups bas sans sourciller, laissant par ailleurs le réalisateur ponctuer le métrage de scènes fortes (la découverte de l'existence de la fille de Ringo, par exemple) et furieusement mélancolique (lorsque Ringo, invité à une fête donnée dans son ancienne demeure, s'introduira dans son ancien bureau ou regardera sa fille dormir) puisqu'il assistera même à son enterrement factice bricolé par les Fuentes pour que Paco puisse épouser Hélène.
Cela déclenchera un choc chez Ringo qui, lors d'un autre temps fort du film magnifiquement orchestré par Duccio Tessari, dévoilera son identité à son épouse pour peu après retrouver son panache et se sortir de cet état léthargique afin de sonner la révolte des villageois contre les Fuentes. Cela passera par le "réveil" du shérif alcoolique de la ville à qui il redonnera confiance en lui, puis en démontrant que les mexicains peuvent eux aussi trembler et mourir avant de trouver une apothéose lors d'un dernier acte héroïque, chargé en action et en morts violentes judicieusement théâtralisées pour devenir jouissif dans cette revanche face à ces mexicains qui auront été présentés tout au long du métrage comme de vrais salauds profitant de la situation et n'hésitant pas à maltraiter les innocents.
Bien entendu, les ressemblances avec "l'Odyssée" d'Homère et Ulysse rentrant chez lui seront flagrantes dans l'agencement du récit mais le métrage arrivera sans mal à faire de cette thématique un instrument fort au service du personnage de Ringo dont nous partagerons les tourments internes de manière émouvante et frustrante dans son inaction face à l'oppression des mexicains avant de jubiler devant sa vengeance violente et meurtrière qui lorgnera même furtivement du côté du fantastique le temps de le faire ressembler à un fantôme revenu de l'au-delà. En plus le réalisateur parviendra aisément à aménager ses passages émotionnellement forts avec justesse et sans chercher à forcer le ton, renforçant encore l'implication du spectateur dans l'intrigue.
Le métrage pourra également compter sur des personnages secondaires hauts en couleurs et assez irrésistibles mais sans pour autant verser dans l'humour facile ou l'ironie, pour même plutôt devenir parfois pathétique comme avec ce shérif alcoolique obligé d'utiliser un stratagème poignant pour boire son verre, tandis que le métrage fera également vibrer avec les sentiments de cette Hélène bouleversée de retrouver son mari ressemblant à un mendiant et aussi défaitiste au départ, ce qui nous amènera à prendre encore plus de plaisir lors de son réveil tant attendu avec son éclat retrouvé.
Duccio Tessari s'appuiera également sur des décors typiques balayés par un vent omniprésent qui augmentera l'installation d'une certaine ambiance et fera preuve d'une maîtrise de tous les instants pour ces cadrages serrés sur les personnages qui agiront à merveille pour communiquer les émotions, tout en suivant l'action avec brio et un sens de la mise en scène foncièrement appréciable.
L'interprétation sera naturellement dominée et portée par un Giuliano Gemma impérial et idéalement secondé par des acteurs comme le toujours charismatique Fernando Sancho jouant Esteban, tandis que la belle Lorella De Luca sera éloquente pour incarner Hélène.
Donc, ce "Le retour de Ringo" arrivera à surclasser le premier film dédié à Ringo grâce à une orientation plus dramatique, sérieuse et chargée en émotions au service d'une intrigue prenante et émouvante !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans défaut visible.

La bande-son est efficace avec une très bonne partition d'Ennio Morricone qui accompagnera idéalement les temps forts du film.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus animés ont un bon graphisme malgré tout assez simplistes. En bonus, un petit module assez intéressant reviendra sur la parenté de l'intrigue avec "l'Odyssée", laissant une interview de la fille de Giuliano Gemma nous donner quelques anecdotes sur la vie de l'acteur, ces bonus étant clôturés par les bandes –annonces des titres de la collection "western" de l'éditeur.

L'affiche fait son petit effet tout en demeurant assez typique, tandis que le verso est complet et classique. Le disque se contente de reprendre le titre du film sur un fond ocre anonyme.


Note finale :

  (15/20)


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