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CRITIQUE DVD


UN PISTOLET POUR RINGO - VERSION INTEGRALE




Titre : Un pistolet pour Ringo - Version intégrale

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 24/04/2010

Cette critique a été visitée 59 fois. Aide

 

Editeur : Seven7 / Metropolitan Filmexport
Année de sortie au cinéma : 1965
Date de sortie du DVD : 08/04/2004
Durée du film : 93 minutes


Résumé : Un shérif, dont la fille a été prise en otage en compagnie d'un ancien militaire par des bandits mexicains semant partout la terreur et la mort, engage Ringo pour l'aider.
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (8/10)

Comptant parmi les tout premiers westerns spaghettis, ce "Un pistolet pour Ringo" va véritablement lancer la carrière de son acteur principal, Giuliano Gemma, tout en créant une des premières icônes du genre (bientôt rejoint par les Sartana, Django et autres Sabata) pour une œuvre inaugurant également un aspect comique au sein de son intrigue millimétrée pour avancer un maximum de temps forts et de bons mots au service de ce Ringo qui illuminera véritablement le métrage par son présence roublarde et malicieuse.
Le script va laisser une bande de bandits mexicains ayant commis un hold-up dans une petite ville américaine trouver refuge dans une ferme qu'ils vont investir, prenant en otage les habitants, pour être bientôt encerclés par le shérif et ses hommes. Ce dernier va alors demander à Ringo, un pistolero imaginatif et rusé, de s'introduire sur place pour libérer les otages et mettre les brigands hors d'état de nuire.
Dans son introduction le métrage va commencer par placer son intrigue dans cette ville américaine s'apprêtant à fêter Noël (pour un premier faux-semblant souriant dès le premier plan) où le shérif va recevoir un télégramme l'avertissant que trois frères sont à la recherche d'un certain Ringo (surnommé "Visage d'ange") qui aura tué l'un des leurs, le shérif va immédiatement se mettre en route pour essayer d'éviter le bain de sang. Après avoir aperçu ces hommes à l'allure patibulaire se renseignant sur Ringo auprès de villageois, nous allons avoir la surprise de découvrir Ringo dans une situation complètement décalée et ironique puisqu'il sera en train de jouer à la marelle avec des enfants, ce qui ne l'empêchera pas de tuer sans scrupules ceux qui le recherchait. Sur ce le shérif va arriver et arrêter Ringo pour homicide, même si ce dernier plaidera la légitime défense, son arme favorite pour se dédouaner des morts qu'il a l'habitude de laisser derrière lui.
Cette introduction placera d'entrée le métrage sur un axe souriant avec des dialogues savoureux et cette présentation du personnage principal pour le moins originale et prenant carrément à contre-pied les héros traditionnels du western.
L'intrigue va alors avancer Sancho, un mexicain stoppé près de la frontière par des militaires qu'il va tuer après les avoir berné, révélant la horde de brigands qui chevauchent avec lui jusqu'à la ville où le shérif, ayant mis Ringo derrière les barreaux, pourra aller conter fleurette à sa fiancée, la belle Ruby, accompagnée de son père, le major Clyde. Les hommes de Sancho vont se disperser dans la ville pendant que celui-ci va se rendre dans la banque pour un hold-up bien préparé puisque sa compagne, Dolorès, ira occuper le shérif et que ses hommes vont se tenir prêt. Ce braquage sera largement croustillant grâce au caractère bourru et faussement jovial de Sancho et se terminera par une fusillade dans la tradition dans les rues de la ville après que Sancho ait fait exploser le coffre-fort dans un vacarme qui donnera l'alerte.
Au cours de leur fuite avec leur butin, Sancho sera blessé et, diminué, il ne pourra escompter rejoindre le Mexique immédiatement pour trouver une opportunité à aller se réfugier dans une ferme placée sur leur chemin, le shérif et ses hommes aux trousses.
Le hasard voudra que cette ferme soit celle du major Clyde, renforçant largement l'enjeu dramatique du métrage avec le danger couru par Ruby, ce qui bien entendu ne laissera pas indifférent le shérif, surtout lorsque sera évoquée la possibilité de faire intervenir la cavalerie.
Après avoir montré leur détermination en abattant un otage parmi les travailleurs de la ferme, Sancho et ses hommes vont s'installer chez le major Clyde, amorçant une situation qui fournira bien des situations cocasses avec cette différence extrême de rang et d'éducation entre le raffinement du major et les manières grossières de Sancho et de ses sbires.
Un des adjoints du shérif aura alors l'idée d'envoyer Ringo à la ferme pour tenter de désamorcer la situation et après une négociation qui verra Ringo obtenir la promesse de se voir octroyer trente pour cent du butin volé par Sancho en plus d'un procès expéditif le dédouanant des homicides de l'introduction, Ringo va foncer vers la ferme.
L'intrigue va alors installer une sorte de huit-clos sur place pour laisser Ringo gagner progressivement la confiance de Sancho grâce à des stratagèmes ingénieux tout en mettant en valant son intelligence et son charisme, tandis que d'autres développements plus surprenants vont intervenir, comme cette soudaine attirance du major pour Dolorès qu'il va entreprendre de charmer, au grand dam de Ruby.
Mais au-delà de ces situations légères et amusantes (avec également une propension à détruire des décors de manière presque cartoonesque), le métrage va également sporadiquement faire preuve d'un sadisme typiquement latin, avec par exemple ces exécutions d'otages originales dans leur cruauté, quand ce ne sera pas un des acolytes de Sancho qui se montrera bien entreprenant avec Ruby, la menaçant même d'un viol avorté grâce à l'arrivée de Ringo, preuve de l'indécence de ces mexicains qui se comporteront régulièrement comme des goujats avec une bestialité définitivement et outrageusement incorrecte (la séquence du repas par exemple).
Bien entendu, les péripéties tourneront surtout autour des ruses de Ringo qui va retourner plusieurs fois sa veste, amenant le spectateur à douter de ses convictions à aider le shérif, pour ainsi bluffer tout le monde jusqu'au dernier moment lors d'un dernier acte riche en rebondissements qui parviendront toujours à maintenir en haleine tout en nous réservant quelques surprises une nouvelle fois cruelles en faisant mourir certains protagonistes devenus attachants. Mais cette brutalité sera bien souvent désamorcée par cet humour quasiment omniprésent entre ces situations grotesques et surtout l'attitude et les paroles d'un Ringo moqueur et sûr de lui, comme il le prouvera en se sortant de bien des situations délicates.
L'interprétation est largement convaincante, portée par un Giuliano Gemma charismatique et largement à l'aise pour jouer ce personnage gouailleur, tandis que son adversaire incarné par Fernando Sancho ne sera pas en reste pour animer les débats, laissant aux deux actrices, Lorella De Luca et Nieves Navarro avoir l'opportunité de développer de vrais personnages féminins, chose assez rares au sein du western spaghetti. La mise en scène de Duccio Tessari est vive et dynamique pour toujours relancer l'action du métrage.
Donc, ce "Un pistolet pour Ringo" pourra facilement être considéré comme un des classiques du western spaghetti, avec son personnage principal emblématique d'une certaine décontraction humoristique qui allait par la suite gagner une partie de la production, tout en demeurant une œuvre prenante, bien souvent drôle mais également cruelle !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image est nette, sans défaut visible.

La bande-son est probante avec une agréable partition musicale d'Ennio Morricone.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus animés restent simplistes, tandis qu'en bonus, on pourra suivre une courte présentation du film, une intéressante interview de la fille de Giuliano Gemma qui reviendra notamment sur les débuts de son père, un petit module dédié aux affiches italiennes des western spaghetti assez quelconque et quelques bandes-annonces des titres de la collection "western" de l'éditeur.

L'affiche fera son petit effet, tandis que le verso est complet mais classique, le disque se contentant de reprendre le titre du film sur un fond neutre.


Note finale :

  (14.5/20)


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