Derrière ce titre digne du plus médiocre western spaghetti italien se cachait en fait une des grandes révélations du festival de Cannes 1990. Le réalisateur Vital Kanevski est né en 1935 mais il signe ici son premier long métrage. S'inspirant de son enfance, il retrace l'odyssée d'un gamin de 12 ans en 1947, qui vit dans une bourgade perdue au fin fond de l'extrême-orient soviétique transformée en zone de détention pour prisonniers de guerre japonais et de droit commun. Abandonné à lui-même par une mère trop souvent absente, le jeune héros cherche à se ménager un petit coin de bonheur au milieu de cette faune peu recommandable. En vain. Suite à un malheureux concours de circonstances, il franchira sans le savoir le pas qui sépare la mauvaise farce de la petite délinquance pour s'acheminer vers son destin tragique. Le film vaut par son scénario, le jeu troublant du jeune acteur et la splendeur de la photo très contrastée. Le film peut se lire comme une allégorie de l'histoire de l'URSS.
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