Réalisateur de films comme Little big man ou Bonnie and Clyde, Arthur Penn signe avec La poursuite impitoyable (1966) qui lui est parfaitement caractéristique. Point d'échappatoire dans ce film qui dépeint une société où peu de choses sont glorieuses. Un homme, Val Rogers, richissime homme du coin, domine la ville de son emprise, à, tel point que c'est même lui qui a placé le shérif, Calder (joué par un Marlon Brando qui ne peut empêcher l'inéxorable, malgré toute sa bonne foi) dans la ville. On voit aussi un monde rempli de petits bourgeois minables à la vie sordide (adultère, excès d'alcool, fêtes à outrance). Tout ce petit monde finit par s'inquiéter lorsqu'il apprend que Bobby Reeves (joué par Robert Redford), un homme qui est originaire de ce coin, a réussi à s'évader. Bobby Reeves est au centre de toutes les discussions et finit par être traqué car il cristallise toutes les peurs. Pourtant, on ne voit que très peu le fameux Bobby Reeves dans ce film. Largement en avance sur son temps, le réalisateur Arthur Penn dépeint une Amérique qui peine à s'ouvrir sur l'extérieur et fait preuve de racisme, de lâcheté. Le film décrit aussi différentes histoire d'amour impossibles entre Jake Rogers (le fils du ricchisime personnage) et Anna (jouée par une Jane Fonda très convaincante) ou encore entre Anna et Bobby Reeves.
Très intéressant dans ses différentes thématiques, le film bénéficie d'une mise en dynamique, d'une excellente photo et d'un casting de grande classe où l'on retrouve en têtes d'affiche Marlon Brando, Angie Dickinson (Ruby Calder), Robert Redford et Jane Fonda.
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