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Titre
:
Les noces rebelles
Version :
Française
Auteur de la critique :
montana62
Date de la critique :
27/02/2010
Cette critique a été
visitée
433 fois.
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Editeur : Dreamworks Année de sortie au cinéma : 2009 Date de sortie du DVD : 21/07/2009 Durée du film : 114 minutes
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Résumé :
Dans l'Amérique des années 50, Frank et April Wheeler se considèrent comme des êtres à part, des gens spéciaux, différents des autres. Ils ont toujours voulu fonder leur existence sur des idéaux élevés. Lorsqu'ils emménagent dans leur nouvelle maison sur Revolutionary Road, ils proclament fièrement leur indépendance. Jamais ils ne se conformeront à l'inertie banlieusarde qui les entoure, jamais ils ne se feront piéger par les conventions sociales. Pourtant, malgré leur charme et leur insolence, les Wheeler deviennent exactement ce qu'ils ne voulaient pas : un homme coincé dans un emploi sans intérêt ; une ménagère qui rêve de passion et d'une existence trépidante. Une famille américaine ordinaire ayant perdu ses rêves et ses illusions. Décidée à changer de vie, April imagine un plan audacieux pour tout recommencer, quitter leur petite routine confortable dans le Connecticut pour aller vivre à Paris...
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Avis
Artistique |
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Avis
sur le film : |
(9.5/10) |
Reformer le couple du Titanic dix ans après, semblait dans un premier temps ternir cet amour inachevé et destiné à l'éternité cinématographique et surtout pouvait laisser présager une opération commerciale sans intérêt, mais c'était mal connaître Sam Mendès et ses acteurs plus préoccupés à rendre hommage au septième art qu'à faire tourner le compteur de la rentabilité.
Un regard furtif, des doigts qui s'entrecroisent, une dispute violente sur le bas côté de la route, le réalisateur prend un sacré raccourci dans son préambule pour nous présenter une dizaine d'année commune dans un couple. Nous sommes dans les années 50, dans un quartier de classe moyenne, nous suivons cet homme s'étioler dans un métier qui l’ennuie, nous voyons cette femme s'asphyxier dans le rôle de la ménagère, ce couple qui s'était juré de combattre la monotonie conjugale se voit frappé de plein fouet par cette épidémie incurable. April propose à Frank pour sauver leur couple, de lâcher cette sécurité étouffante pour tenter à Paris d'accomplir enfin leurs rêves de jeunesse et surtout vivre.
Derrière ce postulat, Sam Mendès va tisser inexorablement un regard d'un pragmatisme terrible, la vie d'un couple basique avec ses convenances pesantes, ses mensonges salvateurs, ses plaisirs amers et surtout ses envies refoulées. Chaque fêlure est distillée avec une intelligence exemplaire, le point de non retour de cette mort programmée du couple nous renvoie à la face toute la complexité humaine en nous offrant le terrible choix de ces deux couples antinomiques avec les conséquences que l'on connaît. Le choix final de ce vieil homme dans la dernière scène est à l'image du film une petite merveille.
L'adaptation du roman de Richard Yates trouve ici un magnifique écrin aidé il est vrai par un casting de grande classe. Kate Winslet nous subjugue par sa détresse contenue, Leonardo DiCaprio nous émeut par sa décontenance et Michael Shannon nous hypnotise en mettant à nue l’âme humaine dont l‘évidence en devient presque gênante.
On peut reprocher au réalisateur d'avoir tuer ce couple mythique en les sauvant du naufrage en eaux glaciales pour mieux les noyer dans celui de la vie conjugale, mais filmé de cette manière, on ne peut que le pardonner.
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