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Synonyme de retour aux sources du mythe, ce "Batman begins" va enterrer définitivement les autres récentes adaptations pour redorer le blason du justicier chauve-souris qui ici sera traité en profondeur par une intrigue prenant le temps de bien replacer le cadre de l'action et la genèse du "justicier" avant de nous offrir une seconde partie riche en rebondissements et en temps forts mémorables.
Le script va suivre le parcours de Bruce Wayne, fils de milliardaire assassinés par un petit truand, de son voyage initiative à travers le monde où il va chercher un moyen de lutter contre l'injustice jusqu'à son retour dans sa ville natale, la tentaculaire Gotham, où il va créer le personnage de Batman pour continuer à lutter contre les dangers menaçant la ville.
La première partie du métrage, qui commencera par avancer son personnage principal emprisonné et devant se battre contre des brutes sauvages, s'intéressera au travers de sa rencontre avec les membres de la "Ligue des ombres" (une communauté de ninjas qui va se charger de canaliser le désir de vengeance de Wayne tout en affirmant son entraînement), à bien nous laisser appréhender les troubles et les souffrances intérieures du personnage central du métrage, obnubilé par sa soif de revanche après la mort de ses parents dont il se sent responsable, notamment avec ces nombreux flash-backs qui pourront certes paraître parfois quelque peu répétitifs, mais auront l'avantage de bien fouiller la personnalité de ce Bruce Wayne qui au final refusera de rejoindre "La ligue des ombres" et préférera retourner à Gotham, la ville sur laquelle son entreprise règne, mais qui est corrompue et souillée par la violence et la pègre, et notamment Carmine Falcon, présumé en partie responsable de la mort des parents de Wayne. Cette partie charnière du métrage laissera donc Bruce découvrir dans les méandres des projets avortés de son entreprise de quoi confectionner la tenue guerrière du futur Batman, tout en se trouvant également un véhicule à sa mesure, une Batmobile ici peu décorée et ressemblant surtout à un tank, ce qui sera bien pratique pour une excellente séquence de course-poursuite à travers la ville avec les forces de l'ordre, et en se forgeant des alliés, entre Alfred, le majordome de la famille qui va le soutenir, Jim Gordon, un des rares policiers intègres de la ville, ou encore Lucius fox, un inventeur mis au rencard qui va l'aider à créer l'attirail de Batman. Mais l'intrigue va également suivre de près Bruce Wayne dans ses relations avec les autres avec aussi bien les dirigeants de son entreprise que les mondanités dont il n'aura que faire, ou encore ses relations confuses avec Rachel, son amie d'enfance qui se retrouvera bien évidemment impliquée dans les rebondissements à venir lorsque Batman après avoir mis hors d'état de nuire Falcone, va tomber sur un complot encore plus dangereux qui alimentera la dernière partie du film de manière exemplaire grâce à des rouages alternant une action virevoltante avec des passages plus tendus et sinistres qui évoqueront même un moment les films de zombies.
La grande réussite du métrage viendra en partie de ses personnages qui seront ici avancés de manière réaliste et largement crédible, sans fioritures inutiles pour au contraire chercher à bien nous faire connaître et partager les tourments du personnage principal dont nous suivrons l'évolution intérieure mêlée à sa nécessité de préserver les apparences pour mieux cacher son secret, tandis que son environnement sera riche et fourni pour mieux donner de la profondeur à l'ensemble. Mais le métrage pourra également compter sur ses quelques morceaux de bravoure à peine gênés par une lisibilité pas toujours évidente pour devenir régulièrement très spectaculaire avec notamment ce final ferroviaire incroyablement réussi et placé dans un contexte fort et extrêmement prenant.
Ce nouveau Batman sera bien entendu mis en avant au travers de ces phases d'action qui rendront pleinement justice à cet icône du genre tout en montrant une certaine vulnérabilité qui ne fera que grandir sa crédibilité et en avançant un esthétisme visuel indéniablement probant.
L'interprétation restera à la hauteur avec un Christian Bale impeccable dans le rôle de Bruce Wayne et qui sera accompagné par un casting de renom impliqué qui nous permettra de retrouver par exemple Rutger hauer, Liam Neeson, Michael Caine ou encore Katie Holmes. La mise en scène du réalisateur Christopher Nolan saura se montrer dynamique lorsque ce sera nécessaire pour également prendre le temps d'imposer ses protagonistes à l'écran et on pourra seulement regretter ces combats parfois difficilement lisibles. Les effets spéciaux seront largement convaincants, aussi bien pour ces cascades impeccables que pour visualiser ces hallucinations très graphiques et un brin effrayantes.
Donc, ce "Batman begins" s'avérera être une réussite complète qui parviendra avec réalisme et efficacité à revenir à la genèse du mythe de Batman pour ainsi relancer une franchise en perte de vitesse de la plus belle manière possible !
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