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CRITIQUE DVD


HENRY LEE LUCAS




Titre : Henry Lee Lucas

Version : Française
Auteur de la critique : Nicore
Date de la critique : 20/01/2010

Cette critique a été visitée 208 fois. Aide

 

Editeur : Emylia
Année de sortie au cinéma : 2009
Date de sortie du DVD : 19/01/2010
Durée du film : 86 minutes


Résumé : Henry a toujours vécu dans la violence depuis son enfance. Devenu adulte, et avec la complicité de son meilleur ami et de sa fiancée, il devient un serial killer dans le sud des Etats-Unis. Confessant des centaines de meurtres dans tout le pays, Henry dévoilera au monde sa face la plus ignoble...
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Avis Artistique
Avis sur le film :   (7.5/10)

Comptant parmi les "serial killer" les plus emblématiques des Etats-Unis, Henry Lee Lucas, qui avait déjà inspiré John Mc Naughton pour son terriblement malsain "Henry, portrait of a serial killer" se voit honoré d'une nouvelle adaptation de ses méfaits par Michael Feifer (réalisateur spécialisé dans le genre puisqu'il a été l'auteur d'"Ed Gein, the butcher of Plainfield" ou encore de "Chicago massacre : Richard Speck") avec ce film sobrement intitulé "Henry Lee Lucas" qui retracera de manière largement fidèle le parcours du tueur nécrophile sans pour autant se vautrer dans la complaisance pour au contraire essayer d'apporter des éléments de réponse quant à l'origine des troubles de cet assassin pour presque le rendre étrangement sympathique, ce qui ne manquera pas de provoquer un certain malaise, mais tout en évoquant également sans fard ses exactions, sur un ton quand même trop policé.
Le script va donc retracer la vie d'Henry Lee Lucas, meurtrier nécrophile ayant souffert des brimades de sa mère pendant son enfance et qui va au cours de sa carrière "commettre" un nombre aussi important qu'indéfini de crimes, puisque l'homme aura dans un premier temps avoué plus de trois cent meurtres avant de se rétracter pour la plupart d'entre eux.
La séquence introductive va s'attacher d'entrée à démystifier le personnage d'Henry Lee Lucas en nous le présentant déjà arrêté et face à un interlocuteur à qui il va avouer avoir parfois raconter des "salades" et s'offusquant de ne pas être cru pour le meurtre de Becky, meurtre qui nous sera alors dévoiler dans les moindres détails, puisque nous suivrons Henry et cette très jeune femme s'arrêtant au bord d'une route désertique pour voir Henry sortir la demoiselle de son véhicule et la malmener quelque peu avant de la poignarder en plein ventre pour une scène à la force dramatique avérée, surtout qu'à la question du pourquoi de cet acte posé par la mourante, Henry répondra "parce que je t'aimais" sans qu'aucune autre explication vienne appuyer ses dires.
Après un générique dynamique, l'intrigue va commencer par faire du spectateur le témoin de l'un des crimes commis par Henry Lee Lucas avec son complice Ottis Toole en compagnie de cette Becky, puisque le trio, errant sans but sur la route à bord de leur guimbarde, va décider d'aller au cinéma pour faire plaisir à Becky, mais devant les remontrances d'un couple de spectateurs face au comportement exubérant et bruyant d'Ottis, Henry va égorger l'homme tandis que Ottis va s'occuper d'enlever la jeune femme qui finira évidemment mal, Ottis étant présenté comme un cannibale prenant plaisir à découper ses victimes en morceaux pour les manger, sans bien entendu que cette affirmation soit confirmée à l'écran, l'ellipse et le hors-champ s'imposant pour juste laisser le réalisateur visualiser rapidement l'égorgement du malheureux.
Ensuite, l'intrigue va replacer Henry face aux rangers texans l'ayant arrêté et avec qui il se comportera de manière très amicale, même lorsque le shérif acceptera qu'un journaliste s'entretienne avec Henry en échange de mots flatteurs dans son journal, offrant ainsi de fait une transition idéale au métrage qui pourra alors se replonger dans l'enfance martyrisée de Henry. En effet, c'est un Henry âgé de six ans que nous découvrirons par la suite, brimé par une mère terrifiante de mesquinerie et d'égoïsme qui n'hésitera pas à assommer son fils désobéissant avec une planche en bois ou encore à l'envoyer à l'école habillé en fille, pour même refuser de le faire soigner alors qu'il se sera blessé à l'œil en jouant avec un bâton, ce qui le privera par la suite de son œil gauche, finalement remplacé par un œil de verre posé par un médecin condescendant.
Cette partie du métrage éclipsera complètement le côté malsain du personnage d'Henry Lee Lucas pour au contraire le présenter comme un petit martyr subissant les affronts d'une mère dont le caractère foncièrement mauvais sera largement mis en avant au point de la faire devenir presque pire dans son comportement que son fils, le ton mielleux affiché face à ses clients (la mère d'Henry se prostituant à domicile pour nourrir sa famille et notamment son mari amputé des deux jambes suite à un accident sur une voie ferrée), ce qui aura pour répercussion de laisser le spectateur prendre en pitié le petit Henry avec une empathie certaine et troublante, même en connaissant sa destinée sanglante et déviante, et qui se retrouvera régulièrement au cours de l'intrigue, notamment au cours d'une scène romantique entre Henry et Becky, celui-ci révélant l'existence à sa "fiancée" l'existence de Venise et de ses gondoles.
Le métrage s'attachera également à suivre l'adolescence de henry, pour ainsi visualiser son premier crime maladroit et ses premiers déboires avec la justice qui l'enverra une première fois en prison, puis une seconde suite au meurtre libérateur de sa mère pour le laisser suivre une thérapie à base d'électrochocs destinés à réduire ses pulsions suicidaires et meurtrières dont l'origine sera clairement avancée par les délires teintés de souvenirs internes du personnage. Et ce ne sera donc que dans une dernière partie que l'équipée sauvage du tueur suite à sa remise en liberté et sa rencontre avec Ottis Toole sera appréhendée et presque survolée pour seulement nous laisser assister au meurtre d'une autostoppeuse, meurtre suivi d'un acte nécrophile avancé frontalement mais débarrassé de tout aspect glauque ou véritablement pervers.
Le réalisateur préférera en effet insister sur la relation nouée par Henry avec cette Becky, la nièce d'Ottis (qui sera ici simplement un peu naïve alors que la vraie Becky était une attardée mentale), qui s'amourachera du tueur jusqu'à en mourir puisque le métrage élucidera l'introduction, pour laisser le final revenir brièvement sur le comportement de Henry après son arrestation, l'homme reconnaissant tous les crimes non résolus aux quatre coins des Etats-Unis, sans souci de vraisemblance pour se faire un nom et bénéficier de la largesse des rangers trop heureux de devenir eux aussi célèbres. Il faudra l'acharnement d'un procureur pour que Henry se rétracte, comme le sous-entendra une dernière séquence justificative et édifiante.
Le réalisateur Michael Feifer affichera clairement sa volonté de revenir aux sources de la folie homicide de Henry Lee Lucas, avec cette évocation sordide et poignante de son enfance, pour ensuite s'intéresser le plus fidèlement possible à l'histoire réelle, quitte à éluder ce qui ne sera guère palpitant à l'écran (les mensonges de Henry), mais en insistant sur les protagonistes et les relations nouées, l'auteur oubliera quand même souvent ( et ce sera le seul reproche que l'on pourra faire au film) de s'intéresser au côté malsain et sauvage des crimes de Henry Lee Lucas, ici très (trop ?) peu visualisés et surtout de façon trop propre pour affecter le spectateur, ce qui ne permettra pas de donner forcément pleinement conscience de l'étendue des horreurs commises par le tueur, et ce même si son caractère nécrophile sera examiné et décrypté de manière explicite, mais toujours sans volonté réelle de choquer.
Cette approche sera également quelque peu pénalisée par une ambiance elle aussi trop propre notamment au niveau des personnages qui seront quand même décrassés et trop nets sur eux pour respecter pleinement la réalité, mais cela se fera au bénéfice d'un côté psychologique brillant et percutant pour amener le spectateur à découvrir en profondeur ce qui a façonné ce tueur en série roublard, nous impliquant de fait dans l'intrigue en laissant parler des émotions contradictoires et pas toujours aisées à maîtriser face à la condition de victime et de bourreau du personnage central, même si le final aidera à le replacer dans un contexte respectant plus facilement le contexte de ses crimes.
L'interprétation est largement convaincante, Antonio Sabato Jr incarnant un henry tout à fait crédible et naturel qui sera entouré d'acteurs impliqués avec notamment une terrible Caia Coley jouant Violet, la mère de Henry, un surprenant bambin (Ezra Averill) pour tenir le rôle de Henry enfant et Kelly Curran qui imprimera une naïveté angélique au personnage de Becky, rendant ainsi sa mort encore plus douloureuse et dramatique. La mise en scène de Michael Feifer est efficace pour tenir en haleine (avec juste ce passage clippesque pas franchement opportun apparaissant au milieu du métrage) tout en demeurant conventionnelle. Les effets spéciaux sanglants seront probants mais tout en n'ayant pas vraiment le temps de se laisser apprécier.
Donc, ce "Henry Lee Lucas" se penchera de manière efficiente sur le cas de ce "serial killer" pour chercher à nous dépeindre en profondeur son malaise et les origines de sa folie, ce qui sera fera hélas quelque peu au détriment d'un aspect glauque et malsain régulièrement absents ou volontairement écartés pour leur préférer une approche psychologique moins facile mais ô combien frappante !


 
Avis Technique
Avis sur l'image :   (2.5/3) Avis sur le son :   (2.5/3)

L'image ne connaît pas de défaut visible.

La bande-son est appréciable, avec une partition musicale dynamique.

Avis sur les bonus & l'interactivité :   (1/3) Avis sur les visuels :   (0.5/1)

Les menus animés ont un graphique sympathique et original, alors que seul un conséquent diaporama viendra prolonger la vision du métrage.

L'affiche a un impact certain, tandis que le verso est complet et assez graphique, le disque redisposera de l'affiche de façon probante pour une sérigraphie très nette et guère gênée par des logos se fondant bien dans l'ensemble et tandis que les mention sont très discrètes.
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Note finale :

  (14/20)


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