Macunaïma :
Réalisé par Joaquim Pedro de Andrade en 1969, Macunaïma est une sorte de conte métaphorique. Dans la forêt on assiste à la naissance à l'état adulte du fameux Macunaïma. Appelé le héros du peuple, Macunaïma ne pense au départ qu'à lézarder et à draguer sa belle soeur. Sous l'effet d'une source naissante ou d'une cigarette que lui offre sa belle soeur, ce personnage noir devient blanc ! Les aventures extraordinaires de Macunaïma sont parfaitement dans la vague de la fin des années 60 où l'on cherche avant tout le plaisir. Le rapport avec la nature, notamment au début du film, est très rousseauisste. Puis c'est la découverte de la ville. La musique est originale, tantôt easy listening tantôt traditionnelle. Le film est traversé de nombreuses scènes délirantes où ce personnage de Macunaïma qui est menteur, fainéant, espiègle, peu courageux mais pourtant attachant va vivre des choses extraordinaires : la femme qui veut le manger ; le canard censé fabriqué de l'argent ; son fils qui naît lui aussi adulte !
Le précepte de ce film qui se suit sans souci semble être : Faites l'amour, pas la guerre.
Les conspirateurs :
Réalisé par le cinéaste brésilien Joaquim Pedro de Andrade, Les conspirateurs est une fiction qui revient sur un événement historique du Brésil. C'est précisément le moment où une poignée d'hommes ont cherché, suite à la déclaration d'indépendance des Etats-Unis, à se libérer du joug portugais.
Le film est quelque peu austère car il y a peu de décors et il n'y a aucune action. Tout se passe en fait au niveau des paroles des personnages qui expliquent, lors de flasbacks, leurs intentions puis tentent de sauver leur peau.
Le film est révélateur de la condition humaine et de la notion de liberté. C'est le principal intérêt de ce film qui n'est pas facile d'accès.
La fin du film, tirée d'images réelles, est également intéressante car elle montre que la notion de conspirateurs ou à l'inverse de héros est à géométrie variable. Elle dépend évidemment du côté vers lequel on se trouve.
Les conspirateurs est certainement le film le plus politique de la carrière du très original Joaquim Pedro de Andrade.
L'homme du bois Brésil :
Critique d'un système qui laisse la place au patronat face au prolétariat, critique ouverte de la religion (la fin du film est de ce point de vue assez incroyable, on se croirait dans du Bunuel) mais aussi liberté sexuelle avec d'ailleurs l'un des principaux protagonistes qui est androgyne.
C'est aussi une réflexion sur l'art avec au début du film de la danse puis à de nombreuses reprises des citations de poèmes.
Le curé et la jeune femme :
Il s'agit certainement du film le plus dramatique du coffret. La mise en scène épurée, le très beau noir et blanc utilisé pour le film et le destin tragique des deux personnages principaux du film font de Le curé et la jeune femme un film intense et dramatique, qui fait penser à l'oeuvre de Pasolini, et notamment au sublime L'évangile selon Saint-Matthieu.
Guerre conjugale :
Comédie complètement allumée signé Joachim Pedro de Andrade où l'on voit des gens qui trompent leurs époux ; des couples qui ne se plaisent plus du tout ou encore des personnages qui couchent avec des gens beaucoup plus âgés qu'eux. Se déroulant sur le ton d'une comédie, le film est vraiment très surprenant et quelque peu déroutant.
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