Fabien Onteniente tente après son "camping", de nous concocter un Full Monty à la française, le moins que l'on puisse dire est que la volonté est très loin du résultat espéré.
On suit avec consternation les évolutions de ce Didier travolta, pâle copie du héros de la fièvre du samedi soir. Ce pauvre chômeur, père d'un fils vivant en Angleterre, s'inscrit à un concours disco pour offrir à sa progéniture des vacances dignes de ce nom.
On se demande ce qui peut être sauvé dans ce film, le réalisateur nous pilonne de clichés ringards, le chômeur avec son caddy, le slip kangourou, Buffalo Grill luxe ultime pour la classe ouvrière et bien sur les riches chiants et méchants. Rien ne nous est épargné, aidé il est vrai par un Franck Dubosc admirablement constant dans sa médiocrité surtout quand il sort de son 3ème degré, le plus drôle est que Samuel Le Bihan assure bien mieux dans la danse. Emmanuelle Béart a bien raison de mettre les voiles aux États-unis, histoire d'oublier son rôle alimentaire, elle essaie bien parfois de relever quelque peu le niveau mais c'est peine perdue devant cet étalage de vulgarité sociale. Le réalisateur prend la classe ouvrière pour des débiles ou des ringards, la dérision peut faire passer certains messages quand le talent est au rendez-vous. Des réalisateurs comme Max pécas assumaient leur nanar, parce que les sujets étaient futiles, il est donc temps pour Monsieur Onteniente de choisir son orientation ou alors il revoit sa copie et intègre des mots comme finesse, émotion, sourire, intelligence.
Ici la vulgarité ne s'affiche pas par des mots, mais par le mépris pour les spectateurs ayant payé leur place ou acheté le DVD. Francis Lalanne résume parfaitement le film, invité comme guest star pour faire plaisir à Isabelle Nanty, il préfère se retirer sur la pointe des pieds ne se sentant pas vraiment impliqué dans ce projet.
Bref, un film consternant de médiocrité et une insulte pour les amoureux du cinéma.
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