Il existe des films subtils et « la maison sur l’océan ».
George est un architecte à l’ancienne, c'est-à-dire qu’il fait ses maquettes à la main, car c’est un artiste, un rêveur, l’informatique, ça le laisse de glace. Oui mais voilà, dans notre société moderne, c’est quand même plus pratique et rapide de faire des maquettes informatisées que manuelles, c’est ainsi que ni une, ni deux, il est viré, par refus d’adaptation.
Et puisque nous sommes dans un film guimauve, un malheur n’arrivant jamais seul, le même jour, il apprend qu’il ferait mieux de se dépêcher à reconstruire sa maison et sa vie (ironie du sort).
Oui car pour ceux qui seraient aveugles, la maison (cabane) qu’il décide de raser pour construire une belle demeure est une grande métaphore outrancière, sur la reconstruction de sa vie, une sorte d’expiation de son passé.
Car voilà, le film est une grande expiation, George, décide (il était temps) de reprendre en main l’éducation de son fils (Hayden Christensen) qui passe dangereusement du coté obscur en écoutant du Marilyn Manson et en se mettant des piercings notamment au menton, ce qui a le don d’énerver son entourage. Il est qualifié d’ados à problème et rebelle, à croire qu’ils n’ont pas vu « Pascal, le grand frère », c’est un faux rebelle, il ne fugue même pas de la cabane de son père alors que les sanitaires sont dans la cuisine à la vue de tous et qu’il doit prendre sa douche dehors avec de l’eau froide, un ados normalement constitué aurait fuit depuis longtemps, à problème ou pas.
Les dialogues et les bons sentiments en font de ce film, un film cucul la praline, puissance dix. George, est amoureux de son ex-femme qui est remariée mais qui pourtant a les mêmes sentiments que lui, mais cet amour restera platonique et amical, idem pour son fils envers la très charmante voisine. Les seuls qui ont osé faire l’amour, doivent expier leur pêché en se sentant obligé de rameuter tous leurs amis, pour l’aider à construire sa maison gratuitement, ça va de soi.
On est dans les maçons du cœur, dans un monde de Bisounours, où tous le monde est très sympa avec George en construisant sa maison avec plaisir, bonne entente, bonheur et gratuitement.
Son fils comme prévu, devient quelqu’un de bien, il n’écoute plus Marilyn Manson, aime son père et ne se maquille plus et ne porte plus de piercing.
La fin en rajoute encore et encore dans le mielleux, les bons sentiments et la guimauve, ils n’ont pas peur d’en faire trop. Pourtant en y réfléchissant bien, cette image, d’homme parfait est égratigné, car auparavant, il ne s’occupait guère de son fils.
Malgré tout cela et cette mièvrerie, le film accroche surtout par les jeux d’acteurs qui sont, il est vrai, excellents, notamment le futur Dark Vador dans l’un de ses premiers rôles.
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