La licence Terminator semblait épuisée depuis le 3ème et inutile opus, la dérision employée avait tué le mythe, la boucle était bouclée, le scintillement des yeux du T800 pouvait définitivement s’éteindre et le T1000 repartir pour une fusion plus industriellement productive. Seulement voilà, McG un peu à la mode des spin off, rebranche cette vieille ferraille pour relancer la machine face à son plus fidèle ennemi John Connor.
Après un prologue nous présentant un condamné à mort, nous nous retrouvons plonger en 2018 en plein combat de l'homme contre les machines ou plus exactement de ce cher John contre Skynet. Le combat est rapide et explosif, cette fois ça y est, on y est, on côtoie de très près ce résistant légendaire et effectivement toutes les louanges ne sont pas usurpées. On retrouve notre condamné, un peu abasourdi par le jugement dernier, cet homme dont on ne connait pas grand chose va en fait se révéler un élément clé de ce scénario roublard.
Car il faut bien reconnaître qu'on ne donnait pas beaucoup de chance, pour qu'une telle renaissance s'engage dans la voie de la réussite. Et pourtant plusieurs paramètres le permettent, il y a tout d’abord les lieux très proches de notre présent, propices aux combats de rue qui nous vaut le premier « contact » avec le T600. Il y a ensuite les machines, le Moissonneur nous rappelant furtivement « la guerre des mondes » le chasseur tueur déjà aperçu dans les autres épisodes, la moto-terminator nous rebaignant dans l'univers de "Mad Max" et ces hydrorobots assez belliqueux. Enfin il y a cet hybride, Marcus, véritable endosquelette du scénario, qui permet cette fameuse transition, cette renaissance.
Le film avec ses 110mn est plutôt court, presque trop car certains personnages ne font que passer devant la caméra, indiscutablement la coupe a due être franche, le rythme reste donc soutenu aux dépens d’une meilleure lisibilité.
Et c’est sans doute ce choix qui permet à un déjà prometteur Sam Worthington de voler la vedette à un Christian Bâle presque relégué au rang de faire valoir, décidemment toujours dans les bons coups. On notera également le petit clin d’oeil à ce cher gouvernator.
Depuis le premier opus et quelques images de combats futuristes, tout fan des terminator n'avait qu'une envie, plonger dans ces combats démentiels. McG réussit partiellement à assouvir nos frustrations guerrières robotiques dans un divertissement bien plus qu’honorable, nous attendons plus que jamais un numéro 5 et c’est sans doute là la plus grande réussite de cette entreprise.
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