Seven ayant vampirisé le genre, on pouvait se demander si D.J. Caruso avait les moyens de bousculer un peu cette indétrônable référence.
Le résultat ne se fait pas attendre, c’est une véritable déception. Les premières minutes nous laissent pourtant augurer du meilleur, la rencontre de ces 2 adolescents amènent graduellement une délicieuse tension débouchant sur un premier crime violent. La transition trop rapide nous révèle des années plus tard, que le jeune tueur, présumé mort, a été aperçu par sa mère relançant de ce fait l’enquête. Le premier couac survient à l’apparition délicieuse d’Angelina Jolie, profiler émérite, piquant une sieste dans la tombe où l’on a retrouvé la dernière victime du tueur en série, la manière plutôt grossière de présenter ses méthodes d’enquêtes résume déjà la mise en scène proposée. Derrière certaines scènes grand-guignolesques, comme ce cadavre tombant du plafond rappelant les bons vieux gore des années 80 ou la scène de la gifle, on peut reprocher un cruel manque de suspens, la profiler si émérite est bien la seule à ne pas voir le véritable coupable. Cette cécité provisoire nous vaut le plaisir de découvrir sa plastique avantageuse dans une scène pseudo torride bien inutile et que dire d’un final sombrant dans le grotesque le plus total.
Côté casting, angelina Jolie est magnifique.....ment mise en valeur grâce à un trio français servant véritablement de potiche, à part l’alimentaire et la bise à Angelina on se demande vraiment ce que vient faire là Tcheky Karyo. Ethan Hawke s’en sort moyennement, enfin Kiefer Sutherland entre deux prises de « 24 » a du voir de la lumière et s’est arrêté.
Au final ce “taking lives” ne fait pas que prendre des vies, j’associerai également le temps pour un résultat bien loin de nos espérances.
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