A l'origine, "Le masque de cire" ("M.D.C. - Maschera di cera") aurait dû être réalisé par Lucio Fulci, mais celui-ci décédera le 13 mars 1996 peu de temps avant le tournage. Le film sera alors repris par Sergio Stivaletti (spécialiste des effets spéciaux ayant beaucoup travaillé avec Dario Argento) dont c'est la première réalisation. Ce film marque tout de même la rencontre entre deux maîtres de l'horreur transalpins, Dario Argento (auteur de l'histoire et producteur du film) et Lucio Fulci (co-scénariste du film). Sergio Stivaletti s'en sort pas trop mal, mais il faut reconnaître que la réalisation n'est pas très originale et surtout pas toujours inspirée, donnant parfois au film un aspect très télévisuel. Les décors et les costumes sont en revanche très réussis et le film bénéficie d'effets sanglants généreux et plutôt convaincants. Certains effets spéciaux sont par contre très basiques et donc pas toujours crédibles. Le casting est assez réussi avec notamment un Robert Hossein fort mystérieux dans le rôle de Boris Volkoff, le directeur du musée de cire, de jeunes demoiselles charmantes, n'hésitant pas à dévoiler leurs charmes (Romina Mondello et Valery Valmond entre autres) et des personnages secondaires forts inquiétants travaillant pour Boris Volkoff, très bien choisis. Seul le rôle du journaliste Andrea Conversi, interprété par Riccardo Serventi Longhi est quelque peu fade. L'identité du tueur (filmé un peu à la manière d'un giallo) ne sera dévoilée qu'à la fin et l'histoire, même si elle est classique, se suit avec plaisir. Certaines couleurs du film font fortement penser aux films de Dario Argento, dont l'influence est tout de même visible. Certaines bonnes idées ne sont pas complètement exploitées, ce qui est un peu dommage (la scène avec les cochons) et la fin du film manque malheureusement de crédibilité et gâche quelque peu l'ensemble...
Malgré tout, le réalisateur Sergio Stivaletti signe au final un bon petit film d'horreur gothique, mais on ne peut que fantasmer sur ce qu'aurait pu être le film s'il avait été signé par le grand Lucio Fulci.
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