Les années 80, ont été marqué par des films cultes, comme Blade Runner, Robocop, Terminator, Amadeus… Mais aucune trilogie comme celle de Retour vers le futur, ne marquera autant, toute une génération d’adolescent et sera le parfait symbole des 80’s.
Devant l’immense succès, du premier film en 1985. En 1989-1990, ils décident d’en faire une suite avec les même acteurs. Cette suite devait s’appeler Paradoxe et durer 3h30, mais pour des questions de budget et surtout pour ne pas faire pâtir le scénario, finalement, deux films seront filmés à la suite, les précurseurs donc du seigneur des anneaux.
Le succès de la série, est-dû bien entendu à son côté science-fiction (l’humanité a toujours rêvé de voyager dans le temps), renforcé par la DeLorean qui est une trouvaille géniale, aucune machine dans le temps, n’a été aussi attirante, c’est un véritable personnage du film. En plus de ce coté SF, c’est surtout, l’humour omniprésent et l’action qui fait le tout, sans parler du personnage excentrique de Doc et Marty le parfait ados des années 80, l’identification est parfaite.
RETOUR VERS LE FUTUR 9/10
L’aventure commence en 1980, Robert Zemeckis et Bob Gale ont dans l’idée de faire un film, sur le voyage dans le temps, mais il faudra attendre 1985 pour que l’idée se réalise car les studios trouvaient que le scénario, n’était pas assez osé, ça manquait de scènes érotiques ou au contraire, Disney était outré par l’idée qu’un fils, puisse sortir avec sa mère.
Il faudra attendre que Stephen Spielberg, emballé par l’idée, produise le film, et que Zemeckis devienne célèbre, pour que ça devienne enfin du concret.
Voici donc Marty McFly, un adolescent, vivant à Hill Valley en octobre 1985, fan de skateboard, de guitare et de Jennifer, sa petite amie. On découvre assez vite qu’il a une famille de losers, avec notamment son père qui s’écrase devant son chef qui vient de démolir sa voiture. Heureusement, il a un père de substitution, en la personne du Docteur Emmet Brown, un scientifique excentrique qui doit lui présenter sa nouvelle invention, la nuit même.
C’est ainsi qu’il découvre, la DeLorean, qui permet de voyager dans le temps et par un coup du sort, Marty se retrouve coincé en 1955, trente ans en arrière et fait la rencontre de ses parents aux même âges que lui…
Cet épisode, qui n’appelait pas de suite, est le plus touchant, loin d’être un film de science-fiction, le scénario insiste principalement sur la relation entre Marty et ses parents.
Il découvre que sa mère, qui était l’une des plus jolies jeunes filles du lycée, n’était pas la sainte-nitouche qu’elle raconte dans les années 80, mais que son père a toujours été un loser mais qu’il a néanmoins des points communs avec Marty ce qui n’était pas flagrant trente ans plus tard, il découvre que comme son père, il a tendance à baisser les bras en croyant que le destin en a décidé ainsi et qu’il est inutile de se battre pour sa passion et ses rêves.
Le film joue également sur les anachronismes, les expressions de Marty sont incompréhensibles pour Doc ou ses parents ou encore les scénaristes s’amusent avec le président de l’époque (en 1985, Reagan) qui n’était qu’acteur dans les années 50.
Ce film est un petit bijou d’écriture, c’est léger, captivant et drôle, à voir et revoir toujours avec le même plaisir, les effets spéciaux peu nombreux par rapport aux suites, vieillissent bien.
RETOUR VERS LE FUTUR II 9.5/10
Nous sommes à l’aube des années 90, vu l’immense succès du premier film, il est décidé de reprendre les mêmes et de recommencer non pas pour une suite, mais deux.
Tous les acteurs répondent à l’appel, sauf un, celui qui joue le père de Marty.
L’originalité de ce film, c’est qu’il est le plus complet, on démarre en 1985, puis on part pour 2015, on retourne dans un 1985 alternatif, puis enfin on retourne en 1955 à la même date que le premier film, on assiste donc à des scènes cultes du premier film, revu d’un autre angle et par le deuxième Marty, qui connaît la suite des évènements.
Le scénario semble très complexe, mais il est toujours très bien écrit et reste fluide, le film est intense, mais reste toujours aussi drôle.
L’idée d’assister à une modification du présent en jouant avec le temps, est enfin exploité, le premier ne montrait que la disparition des personnages sur une photo, là nous sommes confrontés aux faits.
Le futur de 2015 est très surréaliste, bien entendu, il reste environ 5 ans pour construire des voitures volantes et nous sommes loin des dents de la mer 19 en 3D, mais on peut prédire une destination finale 8 en 3D ou un Saw XIII. De plus les pizzas qui s’agrandissent ça existe déjà maintenant, les fax par contre, c’est comme le minitel, c’est en phase terminale.
Pour l’anecdote, on aperçoit l’acteur qui joue Frodon, dans la scène avec le jeu vidéo d’arcade qui se joue avec des pistolets et les mains, là aussi à notre époque de la WII, on peut prédire que la jeune génération, trouverait ringard nos NES et Gameboys.
On en apprend également un peu plus sur l’avenir de Marty et de Jennifer, eux qui rêvaient d’une belle vie, constate avec amertume que ce ne sont que des beaufs qui foutent leur vie en l’air.
Le film se termine directement par une bande-annonce sur le troisième et dernier film de la saga tourné à la même période.
RETOUR VERS LE FUTUR III 6/10
Tandis que les deux premiers films mettaient en avant Marty, pour conclure la série, les scénaristes ont cru bon de s’attarder sur le personnage du Doc.
Pour le meilleur et surtout pour le pire en le rendant amoureux, hors, le personnage excentrique du Doc est incompatible avec l’idée qu’il puisse être amoureux et vivre en couple, son célibat fait parti de sa nature.
On retrouve donc nos héros dans le Far-West en 1885, à l’époque de la construction de Hill Valley, 95 % du film se déroule uniquement à cette période et n’est basé finalement que sur la relation du Doc avec sa bien-aimée jouée par Mary Steenburgen, trop effacée.
Ce film conclu de façon assez médiocre la saga, mais reste sympathique avec de bonnes trouvailles comme celle de pousser la DeLorean avec une locomotive de l’époque ou de reprendre les répliques et les scènes célèbres de Clint Eastwood dans ses rôles de western spaghettis.
Mais il restera un sentiment d’inachevé et de déception. Et pire le sentiment d’un remake et de déjà vu, les scénaristes semblent fatigués et reprennent trop grossièrement pour n’être invisible les idées du premier film.
On parle comme de l’Arlésienne d’un quatrième épisode, ce qui serait une fausse bonne idée, même si on aime revoir nos sympathiques personnages.
Une trilogie qui pêche par son dernier film, mais qui garde une place à part dans le cœur des cinéphiles et des autres.
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